Petit « canton » deviendra grand… La « ruralité active », ça existe, mais à 20 kilomètres de chez nous !!!

 

Dans un article précédent, nous avions mis le projecteur sur le salon du commerce et de l’artisanat de Lamastre, organisé par l’UPECL. Dans le même registre, le 8 novembre 2017, le Dauphiné libéré a consacré une édition spéciale à l’économie de la communauté de communes VAL‘ EYRIEUX, dont le territoire est presque 3 fois plus vaste et 2 fois plus peuplé que celui de la communauté de communes du Pays de Lamastre.

 

A ce propos, vous vous rappelez certainement que le maire de Lamastre a refusé la fusion des intercommunalités de Lamastre, Saint Félicien et Val d’Ay que proposait le Préfet dans le cadre de loi NOTRe et de laquelle aurait pu émerger un vrai pôle de développement économique.

 

 

La communauté de communes VAL‘EYRIEUX, quant à elle, est le résultat de la fusion, le 1er janvier 2014, de 4 communautés de communes : Boutières, Haut-Vivarais, Pays du Cheylard et une partie de la communauté de communes des Châtaigniers.

Elle couvre donc approximativement les cantons de Saint Agrève, le Cheylard et Saint Pierreville.

 

Son président est Jacques CHABAL, maire du Cheylard.

 

 

 

 

 

 

 

            

                        (Val’Eyrieux)                                                  (Pays de Lamastre)

  • Val’Eyrieux: 16 655 habitants (2014)  – 31 communes
  • Pays de Lamastre: 6 676 habitants    – 11 communes

Petite parenthèse: voici 2 élus de sensibilité politique différente, président et vice président de la communauté de commune.

 

  • Jacques CHABAL est médecin, maire du Cheylard, président de la communauté de communes de VAL’EYRIEUX. En septembre 2014, il quittait le groupe d’opposition « Ardèche avenir » au conseil départemental, apparenté UMP, se disant « dépité du clivage permanent de nos dirigeants politiques sclérosés par des intérêts mercantiles partisans ».
  • Maurice WEISS est maire de Saint Agrève, vice président de VAL’EYRIEUX, conseiller départemental, chargé des routes, des mobilités, du numériques et du soutien aux territoires et président de l’association des maires de l’Ardèche. Il est membre du Parti radical de Gauche.

(La gouvernance de la communauté de communes)

 

Nous ne cherchons pas à faire la promotion de ces 2 personnalités, ni même celle de leurs prédécesseurs. Nous constatons simplement les résultats concrets de leur collaboration. Manifestement, ils ont mis de côté leurs divergences politiques pour travailler ensemble. Ou mieux : ce sont sans doute ces différences politiques et une bonne dose de clairvoyance qui servent l’intérêt général.

 

…………………………………

 

Entre 2012 et 2014, 350 emplois salariés auraient été perdus dans l’industrie au Cheylard.

On a beaucoup glosé sur cette crise économique violente. A Lamastre, on en oubliait presque nos déboires passés avec Bacou, Trigano, et d’autres entreprises et on ne se rendait pas compte d’ailleurs que ceci ne risquait pas de nous arriver puisque nous n’avions même pas ces 350 emplois. Passons…

 

Les élus communautaires ont fait du « soutien à l’activité économique une priorité, leur crédo ».

 

Son président affirme que VAL’EYRIEUX est une « alternative crédible à la vallée du Rhône ».

Depuis 15 ans « Mon équipe a suivi une ligne directrice depuis la création du lycée polyvalent du Cheylard jusqu’à l’ouverture de l’école de codeurs Simplon…Un élu doit faire de la prospective, aussi nous avons tout mis en œuvre pour doter le territoire d’outils innovants, lui permettant de s’adapter à notre monde qui bouge…Nous avons maintenu le cap de l’industrie, les chefs d’entreprises, les ouvriers et la population ont su avaler les révolutions techniques. Un territoire rural a des qualités, on connaît la valeur du travail et de la persévérance, et les ruptures technologiques ont pu être absorbées par les ouvriers, sous la houlette de décideurs économiques innovateurs et pragmatiques ».

 

De fait, l’économie de VAL’EYRIEUX, terre d’industrie avant tout, se caractérise par la cohabitation d’activités « traditionnelles » qui s’adaptent au monde qui change et d’entreprises novatrices liées à l’électronique, la mécanique de précision, le numérique.

 

 

 

Parmi celles qui font la renommée de la région du Cheylard depuis déjà des années, on citera Chomarat, Perrier et Bijoux Altesse au Cheylard, Chomarat, à nouveau, à Mariac, La Samov, Teyssier et Mecelec à Saint Agrève.

 

 

Plus récemment, de nouveaux venus misent sur les technologies d’avenir ou des procès de fabrication novateurs :

Éolane à Saint Agrève, spécialiste de la carte électronique, précurseur dans les domaines de la miniaturisation, de la robotisation et de l’impression 3D,

Oktane concept à Saint Martin de Valamas, qui est une entreprise de conception assistée par ordinateur,

Descours Group à Saint Barthélémy le Meil, dont l’activité est centrée sur le surgelé. « Ici nous privilégions la qualité de vie, l’approche humaine. Mon personnel, c’est mon compte en banque ».

 

Selon Jaques CHABAL « Un élu doit faire de la prospective, aussi nous avons tout mis en œuvre pour doter le territoire d’outils innovants, lui permettant de s’adapter à la globalisation, à notre monde qui bouge ».

 

Voici quelques exemples de ces outils que les élus de VAL’EYRIEUX ont mis à disposition des entreprises, des particuliers et des visiteurs. Ce n’est pas d’ailleurs sans rappeler ce qui se passe à Desaignes, certes à une échelle plus modeste.

 

Une pépinière d’entreprises a été créée à Pôleyrieux (voir à ce sujet notre article relatif à la vente de l’immeuble Broe de Lamastre). Le site offre « un hébergement adapté aux besoins des jeunes entreprises, depuis l’espace de télétravail, au bureau de 20 m² jusqu’à l’atelier de plus de 100 m², à des loyers modérés et attractifs ». Une autre pépinière d’entreprises est projetée dans le bâtiment de l’ancienne usine Murat du Cheylard.

 

 

L’arche des Métiers du Cheylard est un outil musée dédié à la découverte des sciences, à la promotion et la préservation des savoirs faires et des industries locales. Des expositions, des visites guidées, des animations et des ateliers y sont proposés toute l’année.

 

 

 

Dans le même registre, citons aussi la maison du bijou au Cheylard, Ardelaine et la maison du Châtaignier à Saint Pierreville.

 

VAL’EYRIEUX a créé des réserves foncières pour permettre aux entreprises de s’installer. De nombreux lots de 500 à 6000 m2 sont disponibles au sein de 3 zones : Rascles à Saint Agrève, Aric et les Prés de l’Eyrieux au Cheylard.

 

En mai 2016, le territoire a été reconnu Territoire à énergie positive pour la croissance verte (TEPCV) et s’est engagé à diminuer par 2 ses consommations et doubler sa production d’énergies renouvelables. « Une société d ‘économie mixte locale a été créée avec le développement du programme TEPCV, il s’agit de doter le territoire d’outils de soutien au développement. Cela passe par des aides à la rénovation des logements, des bâtiments publics ou à la performance énergétique des entreprises, la création de centrales photovoltaïques, etc.… » (Frédéric PICARD, vice président chargé du développement durable).

 

Les autres secteurs de l’activité économique ne sont pas en reste, notamment le tourisme.

 

 

Le territoire dispose d’atouts géographiques : les gorges de l’Eyrieux, une des premières rivières de France pour la pratique du canoë kayak, le lac de Devesset, les roches de Borée, la proximité des volcans du plateau…

 

 

 

 

Les potentialités touristiques ont été mise en valeur par de nombreux équipements : la base aquatique Eyrium au Cheylard, la Dolce Via qui longe la vallée de l’Eyrieux depuis Saint Barthélémy le Meil jusqu’à Saint Agrève et dispose d’une bifurcation vers Lamastre et vers Saint Martin de Valamas.

 

 

 

Outre les expositions permanentes et les ateliers de découvertes, de nombreuses manifestations sont proposées aux touristes et aux locaux tout au long de l’année : Équiblues à Saint Agrève, le festival des Articulés au Cheylard, Music et Or dans la vallée du bijou, le festival de musique de Saint Martin de Valamas, le festival du bijou en septembre…pour ne citer que celles-ci.

 

 

 

 

 

 

 

Plusieurs sites du territoire ont été reconnus comme Géo-sites à l’intérieur du Géo-parc des Monts d’Ardèche, labellisé Unesco

 

 

On notera aussi que le territoire est voisin de la station des Estables et du chef cuisinier triplement étoilé Régis Marcon.

 

VAL’EYRIEUX aurait enregistré pendant la période estivale 2016: 140 000 visiteurs et 1,28 million de nuitées.

Catherine FAURE, vice présidente, chargée du tourisme, l’affirme « Nous voulons faire de ce territoire l’une des premières destinations touristiques de l’Ardèche ».

 

Notons la vitalité de son office de tourisme et par ailleurs, les élus de VAL’EYRIEUX n’ont pas eu l’idée « subtile »… de favoriser l’installation d’une carrière industrielle de granulats à l’entrée immédiate de la principale ville de leur territoire…

 

VAL ‘EYRIEUX accueille 2 000 élèves dans ses 21 établissements scolaires.

Rappelons que le lycée du Cheylard qui a ouvert ses portes en 1998, aurait pu s’appeler le « lycée de Lamastre » puisqu’il avait été évoqué la possibilité de construire cet établissement dans notre ville, moins excentrée que le Cheylard.

 

Voici quelques statistiques INSEE sur l’économie de VAL’EYRIEUX pour l’année 2014 :

Emplois par secteurs d’activité :

 

  • Agriculture  :                                                   315
  • Industrie :                                                      1650
  • Construction :                                                 457
  • Commerce, transports, services divers :  1582
  • Administration, santé, action sociale :      1480

 

Emplois par catégorie socioprofessionnelle :

 

  • Agriculteurs exploitants :                                                  315
  • Artisans, commerçants, chefs d’entreprises:               1650
  • Cadres et professions intellectuelles supérieures :      457
  • Employés :                                                                         1365
  • Ouvriers :                                                                           1620

 

Selon ce qui est indiqué dans le Dauphiné Libéré, VAL’EYRIEUX compterait 802 entreprises, (sans y inclure les exploitations agricoles et les professions libérales) et, rien qu’en 2015, en aurait crée 55 !

 

 

Ces entreprises  font de VAL’EYRIEUX le 3ème pôle industriel de l’Ardèche après Annonay et Aubenas.

 

 

 

A 20 kms de chez nous, ça décoiffe un peu, non ?

 

Terminons ce tour d’horizon par une dernière citation de Jacques CHABAL : « Innover et résister restent les maîtres mots de ce territoire ».

Nous avons envie aussi d’y rajouter : compétences avérées, ouverture d’esprit, sens de l’intérêt général, tolérance.

 

Manifestement, dans ce coin d’Ardèche, on joue dans la cour des grands, sans commune… mesure avec un certain voisin !!!

 

RAD

 

9 commentaires sur Petit « canton » deviendra grand… La « ruralité active », ça existe, mais à 20 kilomètres de chez nous !!!

    • En effet certains territoires pratiquent l’ouverture et sont porteurs de projets et à ce titre Val’Eyrieux mérite bien d’être mis en valeur comme cela a été fait dans la presse locale et aussi sur notre site, et quitte à faire des envieux !!!
      Et rassurez vous: sans rémunération aucune… (une telle allusion pourrait d’ailleurs paraitre injurieuse à l’égard de Val’Eyrieux qui ne va pas manquer de vous lire.
      Oui, l’herbe est bien plus verte en certaines contrées !!!

      • Certes Valeyrieux est plus « reluisant » que notre communauté de communes.
        Cependant il ne faudrait pas croire que le relative réussite économique est à mettre au crédit des élus. Demandez aux salariés quel a été l’investissement de leur maire au moment des divers plans sociaux….. Les 3 grandes entreprises ne datent pas d’aujourd’hui. C’est un bel héritage…. La population des jeunes enfants, au Cheylard aussi, décline nettement.
        Quant à l’ouverture d’esprit, au sens de l’intérêt général, à la tolerance….arrêtez de rêver….. On peut y croire de l’extérieur, ou au début…. Creusez un peu! Certes un certain nombre de choses que l’on voit à Lamastre n’ont pas cours au Cheylard, mais n’en faites pas le paradis qu’il n’est pas…..

        • Bonjour Lamastroise,

          Que les élus de VAL EYRIEUX n’aient rien fait DIRECTEMENT pour les entreprises lorsqu’il y avait des plans sociaux n’a rien de surprenant : la loi leur interdit d’accorder des aides directes.

          Faire de la promotion de leur territoire et donc en faire connaitre les composantes économiques est une aide indirecte autorisée celle là et là dessus on ne peut pas dire qu’ils ne bougent pas. Le résumé de RAD n’est, sur ce point, que la reprise non romancée de l’éditorial du DL.

          Je suis d’accord avec vous : le développement économique ne se décrète pas, parce qu’il est souvent, comme vous le dites, le résultat de l’implication de familles implantées de longue date.

          Par contre, il s’organise. Sur ce point, il y a une phrase importante dans votre commentaire que j’aimerai vous voir préciser : « Certes un certain nombre de choses que l’on voit à Lamastre n’ont pas cours au Cheylard ». Tout me semble dit dans cette phrase au sens sibyllin pour le profane. Qu’entendez vous donc par là ?

          COLLECTIF

          • Je sais très bien qu’une mairie ne peut aider une entreprise. Je parlais des salariés….qui auraient bien aimé recevoir sinon du soutien, au moins de l’intérêt de la part de leur municipalité.
            Ma phrase sur laquelle vous souhaitez avoir une explication n’avait aucun lien avec l’économie, mais voulait évoquer l’ambiance des 2 villages. Nous savons tous ce qui se passe à Lamastre, je ne vois pas pourquoi vous me demandez de l’expliciter. Mais lorsque vous parlez de tolérance, sens de l’intérêt général et ouverture d’esprit de la municipalité cheylaroise, ça fait rêver ! Je n’en dirai pas plus, pour ne pas risquer de provoquer pour l’institution pour laquelle je travaille…. Vous voyez il n’y a pas qu’à Lamastre que l’on fait attention à ce que l’on écrit sur le web….. Dans votre article on a un peu l’impression que vous voulez nous faire passer la municipalité cheylaroise pour exemplaire pour mieux critiquer la nôtre.. Et vous faites erreur sur pas mal de choses au Cheylard.

          • Juste 2 précisions que j’apporte à votre réponse courageuse : d’une part, je ne suis pas à l’origine de l’article, d’autre part, eh bien non, tout le monde ne sait pas ce qui se passe à Lamastre.

  1. Une petite erreur :
    Ce n’est pas l’ancienne usine Murat du Cheylard. Mais l’ancienne usine Murat de saint-Martin-de-Valamas.

    Plus d’infos

    Historique sur patrimoine Aurhalpin : http://www.patrimoineaurhalpin.org/ensembles/usine-murat-et-la-vallee-du-bijou/

    L’Atelier du bijou comme produit d’appel dans un article de l’Hebdo : http://www.hebdo-ardeche.fr/blog/2017/03/26/a-saint-martin-de-valamas-brun-pole-tourisme-qui-prend-forme/

    Le chantier en juin 2017 : http://www.jacques-chabal-cahierpolitique.fr/cantonale-pays-du-cheylard-ardeche-07/st-martin-de-valamas-juin-2017-le-chantier-de-latelier-du-bijou-se-precise

  2. réponse à nancan, mais comment pouvez vous être d’aussi mauvaise foi, ce n’est juste qu’une présentation du Val d’eyrieux et de leurs atouts et surtout de leur action, un territoire qui agit, innove etc ….

  3. Euh, pardonnez mon ignorance, mais c’est vrai : tout le monde ne sait pas « ce qui se passe à Lamastre » (à part qu' »on » n’y autorise pas le rock, ni les piscines, ni les chats, par exemple, et c’est déjà pas mal …)
    Bon alors à part ça et à part rien, il se passe QUOI à Lamastre ?

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