« Oubliés du téléphone fixe »

 

 

Célia de Lavergne, députée de la Drôme, 215 maires et élus ruraux s’alarment contre le fait qu’un service de base comme le simple accès téléphonique à une ligne fixe ne soit plus garanti pour une partie de la population.

 

Ils ont signé une tribune dont nous reproduisons ci-après des extraits.

 

« Cette tribune s’adresse à Orange, dont le silence assourdissant creuse le sentiment d’abandon de nos territoires ruraux. Elle s’adresse à l’Etat qui a les moyens de mettre fin à cette situation intolérable et injuste. Elle s’adresse enfin aux Français afin qu’ils prennent conscience de l’inégalité criante que subissent nos territoires devant l’accès au service, dit ‘universel’, de téléphonie fixe.

 

Comment accepter qu’en 2020 des personnes âgées soient laissées seules chez elles, sans ligne fixe, sans téléassistance, des semaines durant, que des maires soient contraints de réparer eux-mêmes des poteaux téléphoniques cassés…que l’ouverture d’une ligne prenne plus de six mois et la réparation des semaines ? …

La loi prévoit que l’accès à la téléphonie fixe doit être fourni à chaque citoyen. L’État a signé en 2017 une convention de trois ans avec l’opérateur Orange pour en assurer l’effectivité, en pilotant le contrôle du service avec des indicateurs nationaux.

La réalité derrière ces indicateurs est tout autre :

Des territoires ­ruraux, représentant ‘peu de lignes’, sont négligés, abandonnés.

Preuve en est qu’Orange a été mis en demeure en 2018  à hauteur de 1 milliard d’euros pour non-respect de ses obligations.

Après un bref et léger sursaut, nous constatons que rien n’a changé.

« Ces ­situations restent sans réponse des ­semaines, parfois des mois durant, alors que l’opérateur est censé intervenir sous quarante-huit heures ».

 

Les signataires indiquent que cette situation est le résultat d’années de mépris, de négligence, de dégâts réparés partiellement.

Des poteaux penchés, cassés ou effondrés bordent nos routes. Les fils électriques distendus tombent sur les arbres ou traînent sur le sol, quand ils ne sont pas arrachés… Malgré des efforts réguliers, répétés, conciliants des élus, ces ­situations restent sans réponse des ­semaines, parfois des mois durant, alors que l’opérateur est censé intervenir sous quarante-huit heures.

Si ces lignes en cuivre ont vocation à être remplacées par la fibre, nous ne pourrons nous en passer pendant encore au moins dix ans. D’ici là, nous en sommes cruellement dépendants.

 

Seul un effort inédit et immédiat de l’opérateur, couplé au contrôle … des pouvoirs publics, permettra d’améliorer la situation…

 

À l’heure du télétravail et de la télémédecine, il y va de la sécurité des personnes comme de notre attractivité.

Plus que jamais, nous devons porter l’exigence et l’ambition d’un égal accès au droit pour tous nos territoires. »

 

Parmi les signataires, figurent la quasi totalité des maires et présidents de communautés de communes de la Drôme.

En Ardèche, tout doit bien fonctionner !!!

 

Lire ou relire une-wifi-à-l’âge-de-pierre-toujours-la-même-aujourdhui

 

 

RAD (sources Le JDD) 12/2020

 

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