Lamastre: l’avenue Vincent d’Indy a fait peau neuve

 

L’année passée, dans le journal d’information « Doux Propos » n°3, nous avions consacré un article aux travaux d’adduction d’eau potable et d’assainissement réalisés par l’entreprise Bouchardon dans l’avenue Vincent d’Indy.

Ces travaux, justifiés par l’ancienneté des différents réseaux existants, avaient été commandés et financés par la commune.

 

Nous avions alors déploré le triste état dans lequel cette rue avait été laissée. Notre inquiétude était grande pour l’esthétique d’une entrée de ville et le confort des usagers, d’autant plus que la mairie n’avait pas manifesté son intention d’y refaire l’enrobé (cf. Commun’infos n° 32 page 7).

 

Aurions-nous été entendus ? Peut être…

A l’heure où nous écrivons ces lignes, un enrobé a été posé depuis l’entrée du parc Seignobos jusqu’au quartier de Mariguet. Selon toute vraisemblance, il serait prolongé jusqu’à Bâtie.

 

Ces travaux sont réalisés par le Conseil Départemental.

 

Rien de plus normal puisque la route concernée est une départementale (D2). Mais alors pourquoi la rue Chalamet (D533) n’a – t’elle pas bénéficié du même régime ? La commune a t’elle « profité » d’un plan d’investissement routier initié par le Conseil Général ? Que d’incertitudes !

 

Il subsistera de toute évidence un point « noir » : il s’agit de celui de l’absence de trottoirs ou de leur discontinuité.

 

A notre connaissance, le Code de la Voirie Routière (CVR) n’impose pas aux maires de construire des trottoirs le long des voies dédiées à la circulation routière. Toutefois, en vertu de leur pouvoir de police, ils doivent « assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publique » (article L 131-1), y compris lorsque la voie routière est propriété de l’État ou du Département et traverse leur agglomération.

 

La responsabilité du maire peut donc être engagée sur la base de son pouvoir de police dès lors qu’il a commis une faute lourde en matière de sécurisation de la voie.

 

D’autre part, une voie routière est constituée de la chaussée et de ses dépendances (Art. L141).

 

La jurisprudence définit les dépendances comme étant les éléments nécessaires à la conservation et à la destination de la voie ainsi qu’à la sécurité des usagers. Les trottoirs en font partie. En leur absence ou en l’absence de marquage spécifique, la voie dédiée à la circulation routière s’étend donc jusqu’en bordure des propriétés privées (terrains ou…maisons).

 

D’un point de vue technique, les trottoirs doivent être construits avant la pose finale de l’enrobé. C’est une évidence. Ils doivent aussi ne présenter aucune saillie entre eux, tant en largeur qu’en hauteur.

 

Pour le cas de l’avenue Vincent d’Indy, il n’a pas été décidé par la commune de construire de nouveaux trottoirs, peut être pour des raisons financières.

 

Certains ont été détruits, d’autres sont inapparents car ils sont désormais au niveau de la chaussée. En tout état de cause, il n’y a aucune continuité de largeur et de hauteur sur toute la longueur de la rue. Bien évidemment, ils ne sont pas accessibles aux personnes à mobilité réduite.

 

Conséquence de l’absence de trottoir et du stationnement des véhicules, à certains endroits, les piétons n’ont pas d’autre choix que d’emprunter le milieu de la chaussée.

 

Autre question : la portion de voie réservée à la circulation s’étend – t’elle donc jusqu’à la bordure des habitations ?

Nonobstant ces quelques inconvénients en matière de sécurité qui auraient pu être palliés au moment du renouvellement des réseaux et qui sont, somme toute mineurs, , la rue Vincent d’Indy a maintenant de la « gueule » grâce au Conseil Départemental !

 

RAD

 

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