Slogan électif… pour quel bilan ?

 

« Poursuivons ensemble » !

C’est le slogan de jean Paul Vallon pour les élections municipales prochaines.

 

 

 

Analysons ce slogan.

 

 

 

 

Quand on dit « ensemble », on s’adresse à toute la population, y compris bien entendu à celle qui n’a pas voté pour soi aux précédentes élections de 2014, c’est-à-dire 43 %.

 

C’est d’ailleurs le propre des élections : on forme une équipe autour de soi pour gagner, c’est normal, et ensuite, l’équipe s’efface au profit de l’intérêt général.

 

Or, la mandature qui s’achève a été le paroxysme de 25 ans de gestion quasi despotique de la ville, d’irrespect des différences et de stigmatisation des opposants qu’ils fussent politiques ou autres. On retiendra des comportements de gamins dignes de cours d’écoles et de bacs à sable dont nous nous sommes fait l’écho et qui ont défrayé bien plus que la chronique locale.

 

Comment pourrait-on croire qu’une irrépressible envie de cordiale entente anime désormais le maire sortant ?

 

Non, tout ce qui compte c’est sa réélection et, par journaux interposés, il s’y emploie quotidiennement depuis un an. A-t-on vu chez un autre maire une telle débauche narcissique, une telle affirmation éhontée de cette soif de pouvoir ?

 

 

Jean Paul Vallon s’adresse encore une fois uniquement à cette partie de la population qui lui est aveuglément fidèle depuis 25 ans et ne se rend pas compte que lamastre s’écroule autour d’elle.

 

D’ailleurs ne s’en rend-elle pas compte ? Voire !

 

Depuis quelques semaines, on entend une petite musique différente, du genre : «  4 mandats, ça suffit, il décourage l’emploi, le conseil municipal c’est une tour d’ivoire dont on ne sait rien, on veut être consultés pour notre avenir, on ne va pas investir ici puisqu’on nous en décourage, etc… »

 

C’est une révolte où une révolution ? Réponse le 15 mars.

 

Ensuite, il y a dans ce slogan, le verbe « poursuivons ».

Mais poursuivre quoi ?

 

Habituellement on poursuit les actions entreprises, on se base donc sur un bilan.

 

 

Vous vous rappelez qu’il y a quelques temps, en 2012 le journal « L’express » titrait « Lamastre ville la plus pauvre d’Ardèche ».

 

 

Qu’en est-il depuis ? Quel est le bilan du maire sortant depuis 25 ans de présence ?

 

Voici quelques statistiques démographiques et économiques de Lamastre. Nous nous en tenons pour l’essentiel aux recensements INSEE 2011 et 2016.

 

En 1990, Lamastre comptait 2717 habitants, puis 2467 en 1999, 2526 en 2006, 2459 en 2011, 2340 en 2016. En 25 ans, la ville a perdu 14% de sa population. Qu’en sera-t-il des résultats du recensement actuel ? En 2017, il y avait 4 naissances pour 43 décès. Selon toute vraisemblance, la tendance n’est donc pas à la hausse.

 

Quelle est la structure de cette population par tranche d’âge ?

 

En l’espace de 5 ans seulement, entre les recensements de 2011 et de 2016, la part des plus de 45 ans est passée de 57,7% à 63,10% tandis que celle des moins de 45 ans est tombée de 42,30% à 36,80%.

 

 

En 2016, le taux de chômage des 15 – 64 ans était de 12,5% contre 12,1% en 2011.

 

Il y avait 1181 emplois en ville en 2016 contre 1225 en 2011. 797  de ces emplois résidaient à Lamastre alors qu’il y en avait 871 en 2011.

 

 

Donc non seulement le nombre d’emplois offerts par la « zone lamastroise » a baissé de 56 mais en plus le nombre de personnes travaillant à Lamastre mais ayant choisi de s’installer à l’extérieur de la ville a augmenté de 74 !

 

L’industrie a perdu 9 emplois, la construction en a perdu 46, le commerce, les transports, les services divers en ont perdu 32, l’administration, l’enseignement, la santé et l’action sociale en ont perdu 103.

 

Enfin, près de 40% des actifs qui résidaient dans la zone avaient un emploi hors de cette zone (le Cheylard, Vernoux, Saint Agrève, Tournon, Valence). Lamastre est devenue ville dortoir.

 

Cette évolution très négative illustre bien ce que tout le monde ressent : la ville n’est pas du tout attractive contrairement à ce que l’information officielle colporte.

 

Inéluctable nous dira-t’on, évolution normale des petites villes rurales ? Certes non : pour parfaire l’information sachez que Désaignes a pris plus de 50 habitants en 2 recensements. Pour le coup, c’est une évolution positive énorme à mettre directement au crédit de la municipalité desaignoise qui fait tout pour rendre son village attractif.

 

Il y avait à Lamastre en 2016 2087 personnes fiscalisées. 35% payaient un impôt, les 65% autres n’étant pas imposables. Les retraites représentaient 41,3% des revenus, presque autant que les salaires (43%). Le salaire moyen était de 17919 euros contre 27000 en France.

 

Ce bilan très succcinct ne couvre que 2 recensements : 2011 et 2016.

Il ne plaide pas en faveur de l’équipe sortante.

 

Alors poursuivre l’imposture, à d’autres !!!

 

RAD

 

 

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