« Depuis jeudi dernier, plus de 300 000 foyers ont eu l’électricité coupée pendant plusieurs jours, avec pour conséquences congélateurs dégelés, hospitalisations liées à l’impossibilité pour certains de faire fonctionner leur respirateur où autre, entreprises au ralenti etc… en raison d’une météo exceptionnelle, selon les autorités.
Cette « météo exceptionnelle » était une chute en grande quantité de « neige collante ». Pas partout. Sur le plateau, à St. Agrève par exemple, il y a eu aussi la même quantité de la neige – mais pas collante.
Que disent les météorologues de ce phénomène :
« Ce type de neige tombe à une température autour de 0°c, tenant à la surface des objets. … ces chutes de neige sont précoces et consécutives à un automne très doux voire chaud.
La végétation était donc encore très feuillue ce qui a engendré de nombreuses chutes de branches et d’arbres. En effet, la neige était lourde et collante (une neige humide de ce type pèse 10fois plus que de la poudreuse à volume égal). La présence de feuilles ne faisant qu’accroître la capacité des arbres à retenir la neige (et donc augmente le poids qui pèse dessus). (Guillaume Séchet, météorologiste) »
Les coupures d’électricité étaient du fait des branches et arbres tombés sur les lignes électriques.
Je pense qu’avec le changement climatique, il va falloir s’attendre plus souvent à des « phénomènes météorologiques exceptionnels » pareils, et qui finissent par devenir pas si exceptionnels, comme la canicule « exceptionnelle » presque chaque année.
Je ne veux pas aborder les raisons et les mesures à prendre contre le changement climatique, c’est un autre débat.
Je ne veux pas non plus entrer dans le sujet LINKY pour ou contre etc. non plus (personnellement je suis contre).
Je constate que le changement climatique a commencé et qu’il faut se préparer pour en palier les conséquences rapidement, en plus de toutes mesures pour limiter l’augmentation des températures sur la planète.
Il y a des pays dans le nord qui sont habitués à tous les types de neige, collante ou pas, et il y a très rarement de coupures de courant de cette importance comme ici ces derniers jours.
Comment font-ils ? L’enterrement des lignes électriques est élémentaire pour éviter de priver d’électricité les foyers, les services et les entreprises.
C’est (trop) cher dites vous ? Et le coût de réparation des lignes à répétition, ça se ne chiffre pas ? C’est vrai, charger les budgets communaux avec l’enterrement des lignes n’est pas envisageable, voir les coupes de leur budget. Que faire donc ?
D’abord pour comprendre le contexte :
ENEDIS (l’ex-ERDF), opérateur de près de 95 % des réseaux de distribution d’électricité en France, est le fruit de nombreuses « réorganisations » d’EdF en voie de privatisation. (Le capital serait ouvert à 30 % voire 35% aux investisseurs – et coté en Bourse.
En clair, EdF n’est plus orienté exclusivement à l’intérêt général mais sur le bénéfice des actionnaires … mais ça aussi c’est un autre débat.
Les communes sont propriétaires des réseaux électriques et ENEDIS est délégataire. C’est-à-dire qu’ENEDIS est chargé de la distribution d’électricité pour le compte des collectivités.
La mission d’EdF comme structure exclusive de service public était l’acheminement de l’électricité pour tous les foyers à un tarif identique quelle que soit la localisation en France sans discrimination. Cet objectif était orienté exclusivement selon l’intérêt général.
Adapter ce service aux conditions météorologiques qui changent fait partie de l’intérêt général.
(Par exemple en Allemagne 70 % du réseau moyenne tension et basse tension est enfoui, 63 % au Royaume Uni et au Danemark, 59 % en Belgique et 100 % aux Pays-Bas.)
Mais quel rapport avec le fameux LINKY dites-vous?
La Cour des comptes, dans son rapport de janvier 2018, a évalué le cout du fameux projet « LINKY » à 5,7 milliards d’euros. « Indolore pour les consommateurs » selon le gouvernement PS qui avait mis le projet sur les rails. (Pas si indolore d’ailleurs, par exemple LINKY compte les pics de consommation dus au démarrage des moteurs des appareils d’électroménagers, les compteurs actuels non).
Si gouverner veut dire prévoir et anticiper, il vaut mieux utiliser les moyens pour préparer nos lignes au changement climatique et assurer ce service public sans discrimination pour les habitants de la campagne.
Et là je n’ai pas encore parlé de l’enfouissement des sous pour cette nouvelle génération de centrales nucléaires (l’EPR de Flamanville coute 13 Mrd € au lieu de 3,5 Mrd € prévus).
Repenser et rétablir un véritable service public, exclusivement orienté selon l’intérêt général est une mesure urgente pour palier aux changements climatiques qui sont en marche.
Dans cette optique il vaut mieux enterrer le « projet LINKY » – et les lignes électriques !
bien à vous, harry l’insoumis »
Il faudra bien tirer les conséquences de cet épisode neigeux
Certains n’ont été reliés au monde pendant 48 heures que par une radio à piles…
Certes l’événement météorologique a été d’une forte intensité, ce qui peut largement expliquer une accumulation de retards dans les réparations pour rétablir l’électricité.
Mais que dire des choix annoncés par l’opérateur – « On recense d’abord et après on répare » – « On a pris du retard parce que les hélicos ne pouvaient pas décoller » – !
Que dire aussi de la maladie gestionnaire de concentrer « la bonne parole » dans la bouche de communicants qui ne savent que répéter ce qu’on leur a dit de dire ?
Que dire des groupes électrogènes qui aujourd’hui comme à Chabeuil, ne fonctionnent pas par manque de gasoil, les responsables d’ENEDIS n’ayant pas pensé à les réapprovisionner en carburant ?
Que dire des priorités de rétablissement de la desserte sur certaines zones ?
Que dire des augmentations importantes et constantes des tarifs d’électricité et pour quel service aux abonnés ?
La priorité du tout-nucléaire, sur fond de privatisation s’est faite au détriment du renouvellement et de l’entretien des lignes (moyenne et haute tension) qui ont très souvent atteint un âge canonique !
Il faudra bien que l’Etat et Enedis s’expliquent sur leurs carences.
Je ne pense pas que l’Etat ou Enedis ont l’intention de s’expliquer en ce qui concerne leurs carences, tout au plus ils feront agiter les marionnettes de la communication pour qu’elles produisent de la gesticulation et circuler brave gens y’a rien à voir !
Je suis globalement d’accord avec ce qui est écrit par Harry et le commentaire de G.V ; aussi je profite de cet événement neigeux pour glisser en quelque sorte sur la situation locale dans notre canton, car il ne m’a pas échappé malgré que je sois sans droit de vote (étranger) que nous sommes dans la période des élections municipales et que les électeurs vont élire les responsables locaux qui vont avoir à mettre en place localement des réponses à des problèmes planétaire. Bien que la neige soit tombée sur toute la région chacun,chacune à déblayé la neige devant sa porte et la commune c’est occupé des routes nous reliant les uns aux autres au village; ce qui est normal.
Ce qui nous attends en ce qui concerne l’évolution climatique sera beaucoup plus important que le petit épisode que nous venons de vivre, il faudra tout revoir à commencer par notre manière de vivre,de consommer ,
de produire et produire quoi en fonction d’un futur inconnu ? Nous sommes écrasé y compris dans les villages par un sistème capitaliste aux mains d’une oligarchie convaincue de ne pas être concernée par cet avenir qui ce présente à nous; donc nous allons avoir à répondre au niveau local pour trouver des solutions qui nous permettrons de vivre nous et nos enfants et les enfants de nos enfants. Je suis sidéré de constater qu’à seulement 4 mois des élections municipales on n’entende rien concernant le futur à travers nos villages excepté quelques noms alimentant une ou des rumeurs. Il me semble que nous avons à parler des outils à mettre en place et des comportements à apprendre si nous voulons que la vie des humains et des espèces qui vivent avec nous sur cette planète continue d’aimer y vivre. Penser globalement et agir localement était une phrase leitmotiv souvent répétée par René Dumont candidat écologiste à l’élection présidentielle de 1974, ce monsieur ingénieur agronome et professeur à l’école nationale supérieur d’agronomie à Dijon à par ailleurs écrit à l’époque un livre ayant comme titre: l’utopie ou la mort. Nous sommes nous l’espèce humaine à cet instant charnière ou il faut choisir entre la folie qui nous conduit dans le mur ou la recherche et les efforts à faire pour aller dans le chemin de la vie.
C’est avec cette dimension qu’il faut aller aux élections municipales, c’est une réflexion qu’il faut avoir comme ligne de conduite et pas seulement des noms permettant de d’attrapé la mairie,comme on chope un canard en peluche à la foire d’automne à Lamastre.
Remuons nos méninges il y a urgence ! L’étranger…