« Méééé, méééé, il n’y a pas de méééé qui tienne »

 

En Ardèche, on n’a pas de pétrole, pas d’autoroute, pas de voie de chemin de fer de voyageurs mais on a des idées. Qu’on en juge !

 

Nous apprenons ainsi, de source sure, que près de 200 000 têtes de bétail, chèvres et moutons, vont être louées par les autorités publiques à des particuliers éleveurs et prochainement disséminées dans la nature ardéchoise pour (sic) « lutter contre les effets négatifs de la déprise agricole, à savoir la fermeture des paysages naturels par l’expansion spatiale incontrôlable de la végétation spontanée et les risques d’incendies majeurs auxquels sont exposés les riverains des espaces concernés ».

 

Bien que faisant partie des territoires ardéchois les moins impactés par l’exode rural, le territoire de la communauté de communes de Lamastre bénéficierait d’un fort contingent de moutons.

Le développement de l’éco-pâturage n’est pas une idée nouvelle.

La pionnière en serait l’entreprise Greensheep qui « loue » depuis 2009 des chèvres et des moutons pour débroussailler les espaces verts des particuliers, des entreprises et même aujourd’hui de la ville de Paris. L’Oréal ou Boulanger Électroménager ont aussi recours à ses services.

 

L’intérêt majeur de de cette tonte est qu’elle permet aux collectivités d’appliquer la loi ZéroPhyto 2018, laquelle interdit l’usage de désherbants chimiques.

 

Sa mise en œuvre à l’échelle de notre département procède donc d’une démarche écologique fine à laquelle nous adhérons sans retenue avec quelques bémols toutefois.

 

– Le retour à l’état sauvage de ces milliers d’animaux ne va-t-il pas rapidement compromettre les équilibres faunistiques naturels et favoriser la diffusion de maladies, notamment dans les cheptels domestiques ?

– Ne faudrait-il pas prévoir, d’ores et déjà, l’introduction de certains prédateurs pour limiter leur prolifération dans des proportions acceptables

– Quid des interactions avec les promeneurs, chasseurs et autres cueilleurs de champignons ? On sait que le bouc, plus encore que le bélier, n’hésite pas à charger les intrus.

 

 

Affaire à suivre…

 

 

 

RAD

 

2 commentaires sur « Méééé, méééé, il n’y a pas de méééé qui tienne »

  1. Le mouton bêle pour exiger et ensuite pleure de peur pour demander et tout le monde sait qu’en cas d’insomnie il suffit d’additionner mouton après mouton pour s’endormir. Mais combien de personnes savent que, pour rester éveillé, il suffit de soustraire les moutons ?
    Pourquoi tant de laine dit le loup en mangeant le mouton ?

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