Publié à la demande d’un lecteur
« La presse française risque de ne pas sortir grandie de l’épisode Covid-19 !
Nourris des dépêches de l’Agence France Presse, dans un grand concert de copiés-collés, à de rares exceptions, nos journalistes ont une tendance systématique à suivre les événements sans esprit critique. Ils relaient en boucle les informations officielles sans oser poser la moindre question qui pourrait déranger.
Sur la suppression des stocks de masques, sur leur non-reconstitution et l’impréparation d’une stratégie de crise sanitaire, sur le manque de lits, l’absence de masques et autres matériels dans les hôpitaux plus de deux mois après le début de la crise: Sur tout cela, aucune enquête de fond dans les médias !
Chaque soir, avant qu’il ne disparaisse des écrans… M. Salomon rabâchait que le pays où la mortalité était la plus forte était les Etats-Unis, certes, si le nombre de morts est le double aux USA, sa population y est cinq fois plus élevée qu’en France.
Eh bien les journalistes gobent et restent muets !
Leur silence complice sur la mortalité dans les maisons de retraite est terrifiant. On a laissé mourir les très vieux dans la plus grande indifférence médiatique.
Malade était le journalisme, malade il le restera à ne jamais chercher à se remettre en question. Ce n’est pas le Covid-19 qui l’a contaminé mais sa promiscuité, avec la classe dirigeante : politique, financière, économique,… (Les principaux actionnaires des chaines télé privées sont les groupes Bouygues, Vivendi, Bolloré).
Ce n’est pas non plus le Covid-19 qui a fait fuir les acheteurs de journaux, y compris ceux de la presse locale.
La « pensée unique » a appauvri le jugement et la capacité de dire et d’écrire.
Il y a 20 ans, les journaux avaient une identité et avançaient à visage découvert. Les journalistes avaient les moyens de travailler, ils pouvaient enquêter, ce qui, hormis quelques titres (Médiapart, le Canard, le Monde…) n’est pratiquement plus le cas aujourd’hui….
Le journalisme d’investigation a presque disparu et la défiance du public s’est accrue.
La côte de confiance des journalistes s’est effondrée au même rythme que celle des hommes politiques. Ce monde politico-médiatique est à bout de souffle.
On peut fabriquer un quotidien, un hebdo ou bâtir une chaîne d’infos à grand coup de milliards mais on ne peut pas restaurer une indispensable confiance.
Le piège des manipulations doit être déjoué et l’information donnée ne doit pas être frelatée.
Les grands médias audiovisuels, avec leurs sempiternels débats, donnent la parole toujours aux mêmes qui donnent l’impression de parler à des initiés, de pratiquer l’entre-soi.
Et que dire de ces éditorialistes que l’on voit depuis des années sur toutes les chaines, qui affirment le tout et son contraire sur tous les sujets, ils savent tout sur tout. Ces dinosaures sont omniprésents et forgent l’opinion.
Le journaliste doit vérifier ses sources car « une seule source n’est pas déjà une information. C’est encore une rumeur« .
La presse et les médias constituent le « quatrième pouvoir », ils doivent jouer un rôle de contre-pouvoir face aux trois pouvoirs incarnant l’Etat (l’exécutif, le législatif et le judiciaire), mais ils semblent se contenter, voir se complaire, à relayer la parole officielle.
L’opinion publique, 5ème pouvoir, mérite une meilleure information.
Pour mémoire, au classement mondial de la liberté de la Presse, la France ne figure qu’au 34ème rang… »
Gérard
Ah ça c’est sûr, et depuis pas mal d’années déjà ! Combien vont sur le terrain pour réaliser de véritables enquêtes ? Eh bien, lisons Le Monde, Le Canard, Médiapart…c’est mieux que rien…en attendant que tout ce beau monde (souvent très sûr de lui) prenne conscience de son rôle dans le chaos français ! Et écoutons les journalistes d’investigation comme Elise LUCET qui n’a pas peur malgré des menaces permanences sur sa personne ! Et coupons la TV quand les éditorialistes et autres pensants (souvent les mêmes, vous avez raison)se mettent à occuper l’espace comme s’ils détenaient la vérité suprême ! C’est leur égo qu’ils entretiennent, pas l’intérêt du plus grand nombre.
Je redis que nous avons tous un rôle à jouer pour le Grand Changement.
Un changement radical des habitudes de la presse et de l’information a lieu. Une analyse intéressante et positive, malgré tout, est la remise ne question du pouvoir de la publicité dans l’économie des la presse quand on lit ce constat de l’observatoire des médias, l’ACRIMED dans cet article La presse imprimée au temps du Coronavirus. «Une presse sans publicité est possible, la preuve : elle existe déjà»…
Chassons la publicité hors des médias car c’est par ce moyen que le monde capitaliste libéral a perverti l’information. Il reste encore quelques médias libres heureusement : le canard enchainé, la décroissance. Qu’est devenu Daniel Mermet ?
Bonjour Gérard,
Dans votre critique des médias vous écrivez que « Les journalistes avaient les moyens de travailler, ils pouvaient enquêter, ce qui, hormis quelques titres (Médiapart, le Canard, le Monde…) n’est pratiquement plus le cas aujourd’hui…. »
Il faut savoir que 90% des médias français sont dans la propriété des 9 grands groupes financiers. Malheureusement et depuis un bon moment aussi LE MONDE : « Le journal est édité par le groupe Le Monde, détenu à 75 % par la holding Le Monde Libre, elle-même contrôlée à parité par les hommes d’affaires Xavier Niel et Matthieu Pigasse. Il bénéficie de subventions de la part de l’État français. » (source : wikipedia)
Un bel exemple de la « objectivité » était visible dans la dernière semaine de la campagne présidentielle : toutes les grands médias, LIBERATION et LE MONDE en premier, ont fait la promotion de Macron sur leur première page.
Vous voulez voir un media bâtie sur un esprit critique ? Il existe sur internet et il s’appelle LE MEDIA. Financé exclusivement par les « socios » (des milliers sociétaires a partir de 5€/mois) et de dons. Je vous le recommande bien chaleureusement : https://www.lemediatv.fr/
bien à vous, Peter
En lisant le journal les gens croient apprendre ce qui se passe dans le monde, en réalité ils n’apprennent que ce qui se passe dans le journal
Un rayon de soleil
La nature en éveil et le retour du petit café en terrasse, réchauffent le cœur.
Une autre grande nouvelle annonce des changements possibles et surtout espérés dans nos sociétés. L’action des G.J. a été la première , vite torpillée de l’intérieur par les avides du pouvoir, et du dehors par le gouvernement aux abois et le peuple trop frileux.
Cette fois, il s’agit de la nation dominante : les U.S.A., qui se décide enfin à proposer une politique budgétaire renversant tabous et dogmes du monde capitaliste, mais conforme à celle présentée par des économistes indépendants : Ester Dufflo- pris Nobel 2019-, Pikétty, Todd, Lagasnerie.. . pour les français, et bien d’autres , même par le plus modeste ardéchois ! plein de bon sens.
Contrairement à la politique d’austérité imposée depuis fort longtemps envers le peuple par les élites fortunées et dominantes, le président américain, constatant l’échec de cette politique, avec les dégâts et catastrophes en tout genre qu’elle provoque, propose ce que tout le monde a compris depuis fort longtemps : qu’une répartition plus équitable des richesses,ne peut qu’activer et dynamiser les économies mondiales et atténuer les inégalités et les revendications violentes.
Reprenant la formule de son prédécesseur Roosevelt en 1930,bientôt un siècle ! il commence par augmenter les impôts sur les grandes fortunes et entreprises et a aider directement la population des plus modestes, par le versement d’allocations directes et personnelles.
Double avantage : stimuler les industries et commerces, par l’augmentation des dépenses des ménages et aussi booster les entreprises par des grands travaux de remise en état des infrastructures des réseaux de transports : routes, ponts, ports, voies ferrées….ainsi que les institutions d’Êtas : écoles, hôpitaux, sécurité sociale… le tout en mauvaise état, qui profiteront de ces futurs financements.
Cet évènement extraordinaire, mème débutant et limité dans son ampleur, plusieurs milliers de milliards de dollars malgré tout- 5 000 Md.$ . le double de notre P.I.B. ! est porteur d’un grand espoir car venant d’un pays ou le capitalisme est roi. Action probablement transposable à tous les pays du monde.
En France, il faudra changer les programmes de l’E.N.A., sur ce sujet et/ou changer de président. Encore faudrait-il que les candidats aient le tempos, le désir et la compétence d’assimiler ces nouvelles perspectives.
Il va quand même falloir s’occuper sérieusement de ces gens qui en ce moment font croire à ceux qui les lisent, les regardent ou les écoutent que ceux qui luttent pour la liberté sont anti vaccins alors qu’ils sont seulement contre le pass sanitaire.
Que les médias et chaines d’info fassent de l’info et non de la propagande et de la désinformation et que les politiques même mal élus fassent leur boulot et CORRECTEMENT