Etudiant, adolescent, restaurateur, comédien… « quoi qu’il en coûte »

 

Un lecteur nous transmet ce texte:

 

« Je suis étudiant coincé dans mon 10 mètres carrés. Je dors pas de la nuit parce que je m’angoisse, je n’ai plus de relation amoureuse parce que plus de fêtes, pas de rencontres.

Ça fait bizarre d’être en prison à 19 ans. Merci pour la pièce de 1 euro pour bouffer mais c’est pas ce qu’on demandait.

 

Je suis une fille de 16 ans. Je me  demande pourquoi on me vole mes meilleures années, j’ai perdu mes 15 ans… Je mange mon sandwich dans la rue pour qu’on regarde un peu mon visage, qu’on l’envisage.

 

Je suis un garçon de 11 ans qui ne sait pas à quoi ressemblent ses professeurs depuis mon entrée en 6ème. Pour les copains, heureusement il y a la cantine, on se voit mais on n’a pas le droit de parler.

 

J’ai 50 ans, je suis restaurateur, j’ai ouvert mon resto il y a 3 ans. Il y a un mois, je me suis remis à fumer pour pouvoir respirer dans la rue et qu’on voit ma gueule avant que je sois obligé de fermer définitivement.

 

Je suis caissière dans une grande surface, avant j’étais serveuse, je m’en sortais bien grâce aux pourboires… Puis y a eu le premier confinement. Mon mec était saisonnier et vu qu’y avait plus de saisons il est devenu violent. J’ai dû partir avec mes deux enfants… Pourvu qu’ils ferment pas les écoles.

 

Je suis entraîneur de foot pour des gamins le mercredi après midi, le les emmenais aux matchs tous les week-ends. Pendant les vacances d’hiver je suis moniteur de ski. Je fais plus rien maintenant.

 

Je suis acteur de théâtre depuis 20 ans et suis devenu non essentiel. Il n’y a plus rien et je me demande si, pour pouvoir continuer à jouer, j’aurais pas dû faire médecine, politique ou présentateur télé.

 

Cette non-vie n’est apparemment que pour ne pas faire exploser la capacité d’accueil de l’hôpital. On nous donne l’aumône, on nous a mis sous perfusion «quoi qu’il en coûte».

 

Que les personnes à risques se protègent et soient protégées, qu’avec des règles sanitaires adaptées, les acteurs et musiciens puissent à nouveau jouer, les serveurs servir, les remontées mécaniques remonter.

Pour ne pas sombrer dans la  tristesse, la dépression, la pauvreté ou la maladie mentale, il est urgent de pouvoir se retrouver au bar pour boire un coup, au resto après une pièce, un film avant d’aller danser…

Peut-être ? »

 

Gérard (inspiré du Net)

 

Soyez le premier à commenter.

Répondre
Prenez connaissance de la charte de modération des commentaires avant de poster un commentaire.

Votre adresse mail ne sera pas publiée


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.