Lamastre – Exposition sur le saint suaire de Turin au prieuré de Macheville

À travers sa vitrine de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin, l’objet intrigue. Ce drap de lin jauni de 4.12 mètres sur 1.13 montre l’image floue, de face et de dos, d’un homme présentant des traces de blessures résultant d’une crucifixion.

Porte-t-il réellement l’empreinte du Christ à l’heure de ses derniers instants ?

 

Pour certains, tout semble l’indiquer : les traces de sang retrouvées sur le tissu correspondent à l’emplacement des blessures stipulées dans l’évangile, le visage et les traits clairement imprimés du défunt vont également dans ce sens.

 

C’est à la fin du XIVème siècle qu’est mentionné pour la première fois le suaire dans la ville de Lirey, en Champagne où l’attraction devient rapidement une source de revenus pour les locaux qui voient déferler une masse de généreux pèlerins.

La relique entame alors une tournée des différents monastères avant de terminer à la cathédrale de Turin où elle se trouve toujours actuellement.

 

Longtemps considéré comme le linceul mortuaire du Christ, il a vivement intéressé la communauté scientifique qui ne comprenait pas comment l’image qu’il porte avait pu se former.

 

 

 

 

 

 

– En 1898, un photographe du nom de Secondo Pia prend les premiers clichés du suaire et découvre au cours de développement le visage du Christ. L’objet sacré connaît alors un regain d’intérêt et soulève la perplexité des scientifiques et historiens qui commencent à se pencher sur l’authenticité de sa nature.

 

 

 

 

 

 

– En 1978, une étude scientifique a démontré qu’il ne pouvait s’agir d’un faux, que l’image avait des propriétés extraordinaires et uniques et que tout orientait vers l’authenticité, même si le mode de formation de l’image était et reste totalement incompris.

 

– En 1988, une datation au carbone 14  détermine que la relique appartient à une période s’étalant entre 1260 et 1390 et n’ a donc pu servir à embaumer le Christ. Le Pape reconnaît la validité de l’étude mais déclare que davantage de recherches sont nécessaires pour juger de l’origine de l’objet.  Certains catholiques vont remettre en question le verdict des scientifiques.

 

– Une autre étude parue en 2013 affirme que le tissu date de 300 avant J-C avec une imprécision de plus ou moins 400 ans… Il pourrait donc être contemporain de l’époque du Christ.

 

L’histoire du Saint Suaire de Turin n’est donc pas finie.

 

Comment faire la part des choses ? Entre scepticisme excessif et croyance aveugle, où placer la frontière entre l’imaginaire et le réel ?

Si le suaire est authentique, c’est une véritable relique.

S’il a été créé par l’homme, il reste un objet archéologique incroyable qui n’a pas dévoilé tous ses mystères…

 

RAD

 

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