Henri Roche – peintre lamastrois (suite 2)

 

Après un témoignage de Gilbert Maneval qui a côtoyé le peintre, un lecteur nous transmet deux nouveaux tableaux du « couple devant la cheminée ».

 

Henri Roche nait à Lamastre en 1900.

 

Orphelin à l’âge de 14 ans, il se rend à Paris une fois libéré du service militaire. Il y restera 7 années pendant lesquelles il fréquentera diverses académies de peinture.

Reçu à la Société des Artistes Français et lauréat des Beaux Arts, il revient à Lamastre en 1935.

Il expose ses œuvres à Valence, Annonay, Lyon. Des clients viennent à Lamastre lui acheter des tableaux.

Ses spécialités sont les paysages et les portraits de vieux.

 

 

 

 

 

Le tableau « Couple devant la cheminée » formé de 2 huiles sur carton a été (re ?) vendu aux enchères le 29 juin 2009 à Grenoble.

 

(une des 2 parties de « couple devant la cheminée »)

 

 

 

 

 

–  En juin 2020: une lectrice, parente du peintre, nous a transmis cette photo prise à Lamastre lors d’un repas de famille en 1960.

Au 1er plan: notre contributrice, à ses côtés: l’épouse du peintre, Henri Roche et une tante, mère d’un cousin Claude, qui, jeune puis adolescent, a souvent servi de modèle.

 

Elle nous adresse également des photos de trois oeuvres du peintre:

 

 

« Peut être la 2ème partie du couple devant la cheminée ».

Henri Vergnon nous transmet le cliché ci-dessous du couple devant la cheminée dans des positions différentes des tableaux précédents. Les deux peintures sont réunies.

(Détails des signatures)

 

–  En février 2021, sur le site de l’Université Populaire, Gilbert Maneval, qui a côtoyé Henri Roche, se souvient.
Avec son accord et celui du président de l’UPV, nous publions son récit accompagné d’autres tableaux.

 

« Il ne fallait surtout pas bouger…

 

Parfois, grâce à ma petite mémoire, je me revois en train de poser pour Henri Roche, peintre local dont une rue de Lamastre porte le nom.

J’avais entre 6 et 8 ans et je me souviens bien de lui. Il habitait sur la route de Valence. Il montait à pied par le Chemin des Martyrs en direction de l’église de Macheville avec son chevalet, son tableau en toile, sa palette de gouaches, sa petite chaise pliable en tissu pour arriver jusqu’à chez moi, à 2,5 km environ.

C’était un grand homme habillé en velours vert à grosses côtes, des guêtres, un pantalon large juste au-dessus qu’il réglait grâce à des petites lanières. Il portait une casquette gavroche inclinée. Il se démarquait d’entre nous, simples paysans.

J’habitais au Buisson d’Urbilhac, hameau où je suis né. Il venait m’y chercher pour me poster avec précision dans les escaliers en pierres. Je devais y rester une heure ou deux sans bouger, de façon à avoir mon portrait le plus naturel possible (avec les ombres) ! Pour moi c’était très difficile et languissant surtout avec les mouches qui me piquaient.

Ce coin pour lui était vraiment extraordinaire étant donné qu’il y avait une cour intérieure ceinturée par des portes voûtées de part et d’autre en très belles pierres. Dans cette enceinte logeaient des vaches, des chèvres et des poules. Pendant que je posais, des chiens venaient me lécher, les poules grattaient le sol en sautillant sur des petites brindilles de bois tombées des fagots que l’on donnait aux chèvres ! Et… je devais toujours rester immobile…

Je n’ai jamais vu ses tableaux finis, quel dommage ! Il me disait qu’il les exposait dans la région parisienne… »

Gilbert MANEVAL

 

Henri Roche était membre de la Société des Artistes Français et lauréat des Beaux Arts.

 

 

Il décède en 1969 et donnera son nom à une rue de sa ville natale.

La rue Henri Roche relie la digue (rue Frédéric Nodin) à la place de la poste (place Victor Hugo).

 

 

 

RAD et ses contributeurs

 

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