En séance du 17 octobre du Conseil départemental, le président du département de l’Ardèche fait marche arrière.
Il souhaitait conditionner le versement du revenu de solidarité active (RSA) à l’obligation pour ses bénéficiaires de travailler 10 heures par semaine.
Des désaccords au sein même de sa majorité le contraignent à temporiser et à retirer sa délibération.
Rappelons qu’une seule voix permet au Président LR du département d’avoir la majorité et qu’il ne peut donc affronter un risque de fronde qui le rendrait minoritaire.
Comme l’écrit le Dauphiné Libéré : « L’affaire a fait pschitt » !
Mais, nul doute que dès la publication du contenu du futur projet gouvernemental sur le RSA, la question reviendra.
Au même moment, on assiste à la dérobade de Laurent Wauqiez, président LR de la Région, après les révélations de Médiapart sur le repas fastueux à 100 000 euros pour 90 invités (1 100 euros par invité) aux frais des contribuables.
Un vent de panique soufflerait-il aussi sur les élus de la majorité régionale au point que son président en soit conduit à transformer en visioconférence la réunion publique des 20 et 21 octobre au siège de la région à Lyon ?
Motif invoqué : la montée du Covid et le manque de carburant pour que les élus puissent se déplacer…
C’est une blague !
La loi du 30 juillet 2022 a pourtant mis fin à l’état d’urgence sanitaire qui imposait des restrictions. C’en est normalement terminé des jauges pour le public ou des séances sans public tenues en visio ou audio-conférences et depuis, de l’assemblée nationale aux mairies en passant par les régions, les élus siègent en présentiel.
Des conseillers régionaux d’opposition ont quand même fait le déplacement à Lyon pour signifier leur mécontentement bien que le tribunal administratif ait estimé que ces réunions en visioconférence ne portaient pas «une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale de réunion des partis politiques».
Au même moment, des associations d’usagers des trains régionaux manifestaient devant l’hôtel de la Région pour exprimer leur colère face aux retards et à l’augmentation des tarifs.
Un syndicat de journalistes s’émeut aussi de la participation à l’événement du directeur de leur groupe de presse EBRA qui possède notamment le Dauphiné et le Progrès. Monsieur avait ripaillé et s’était régalé en juin dernier d’un foie gras de canard aux douces épices ou encore d’un tournedos de volaille de Bresse sauce Albufera et son festival de gourmandises au château de la Chaize dans le Beaujolais, aux frais du contribuable.
La peur d’affronter en face une opposition qui a saisi le parquet financier à propos de ces dépenses somptuaires et lui demanderait directement des comptes ne serait-elle pas la seule raison de la dérobade du président de Région ?
RAD
Et maintenant Médiapart révèle que la facture des repas fastueux continue d’exploser. Pour les organiser, le président de Région a aussi fait appel, pour 48 000 euros, aux services d’un consultant de luxe, connu pour avoir participé au financement de la campagne d’Emmanuel Macron en 2017.
Pour l’instant silence radio du »chevalier blanc » et des siens !
Au sujet du repas à 1100 euros par personne (voire plus) offert par le président de la région avec notre argent : le montant de ma taxe foncière ne couvre même pas un seul de ces repas. Elle a cependant augmenté cette année. Je considère donc que cet impôt qui ne sert qu’à payer un seul repas est parfaitement inutile…