17 novembre 2018, cinq ans jour pour jour, naissait le mouvement des Gilets Jaunes

 

Cinq ans déjà, jour pour jour, le samedi 17 novembre 2018, un peu partout en France des milliers de Gilets Jaunes occupaient les ronds-points pour initialement manifester contre l’augmentation du prix des carburants.

Malgré un certain scepticisme, une bouffée d’espoir avait envahi le monde des classes populaires lors de l’un des plus grands mouvements contestataires du 21ème siècle.

 

Cinq ans plus tard, après une pandémie et un grand mouvement contre la réforme des retraites, la France reste marquée par cette contestation sociale et les revendications n’ont pas disparu.

La vie n’a jamais été aussi chère, les inégalités sociales n’ont jamais été aussi importantes qu’en cette fin d’année 2023.

 

Le mouvement des Gilets jaunes qui regroupait les différentes classes de la société et principalement les classes populaires, ne s’est pas éteint mais s’est résigné notamment en raison de la répression policière qui allait des amendes en passant par les gardes à vue jugées préventives, jusqu’aux blessures graves aux manifestants.

Le mouvement s’est ensuite divisé sur les politiques sanitaires pendant la pandémie de Covid-19.

 

Aucune politique publique nationale n’est venue répondre aux grands enjeux portés par le mouvement, que sont la justice sociale, la participation démocratique et la transition écologique.

 

À Lamastre

Plusieurs actions ont été menées (assemblées citoyennes, votations, covoiturages vers d’autres lieux de rassemblement).

Le 20 décembre 2018, au petit matin, la cabane des Gilets Jaunes installée à l’entrée de la zone industrielle, brûlait !

 

Les cahiers de doléances

 

Près de 40 % des demandes portaient sur le «pouvoir de vivre» avec «dignité», sur les «fins de mois» ou «la juste répartition des fruits du travail». Beaucoup portaient aussi  sur le prix des factures énergétiques avant même leur flambée et sur les services publics. En zone rurale, la question du désenclavement et des transports du quotidien était omniprésente.

 

Dans les cahiers comme sur les ronds points, s’exprimait une crise de la représentation politique qui se matérialisait par la revendication du RIC – référendum d’initiative citoyenne – et répondait à un manque de confiance aux politiques. Beaucoup demandaient la suppression du Sénat et la réduction du nombre de députés,

 

Que sont devenus ces cahiers de doléances, à quoi ont-ils servi: faire diversion ???

 

Un lecteur écrivait lors du 1er anniversaire du mouvement (extraits):

 

« Nos réunions journalières du café matinal au bistrot du village donnaient le ton d’un immense espoir pour nous tous, les absents des scènes du monde politique.

Lors des premières rencontres aux ronds-points il fallait descendre à Valence, Tournon, la Voulte….. Nous n’étions pas nombreux et en parler nous valait des sourires condescendants, voir propos moqueurs et désobligeants, élus compris.

Les réseaux sociaux ont réussi à donner du sens et de l’audience à ce mouvement et l’on connait la suite quel qu’en soit le jugement porté sur le sujet.

 

Les revendications premières essentiellement économiques : taxation abusive sur les carburants, ont de suite fait place à des revendications de fond plus générales sur la justice sociale, l’égalité, la démocratie………tout le contenu de notre société en fait.

 

Depuis des années nous avions disparus, effacés de cette démocratie dite représentative ramenée à un simple bulletin de vote sans grand sens quand à sa portée, au point de ne plus y participer.

L’électeur ne veut plus simplement désigner ses représentants puis disparaitre entre deux consultations sans pouvoir de contrôle ni de décisions. il veut une autre démocratie plus ambitieuse où le citoyen devient acteur.

 

Les Gilets Jaunes auront démontré qu’il est temps de changer un système dépassé qui a fait preuve de son inefficacité et porteur de risques de conflits dans notre société. Justice et partage des richesses étaient au coeur des revendications ».

 

Cinq ans après, la crise sociale, notamment marquée par l’inflation, n’a pas disparu. En revanche, il ne reste plus grand chose du mouvement historique porté par les Français face au gouvernement même si des manifestations pour les cinq ans du mouvement sont organisés ce 17 novembre 2023 dans plusieurs villes de France.

 

RAD

 

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