Analyse critique et constructive du bulletin d’information « Commun’Infos » n° 31

 

 

Une borne de recharge pour les véhicules électriques et hybrides est désormais en service sur la place Pradon, près de l’aire réservée aux camping-cars…et du dépôt des ordures ménagères .

 

 

 

 

 

Elle a été installée par l’entreprise SPIE (Société Parisienne pour l’industrie électrique) de Valence.

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici un petit historique pour comprendre l’origine de l’investissement et les organismes qui y ont participé.

 

L’engagement de l’État

En 2008, au cours de la crise économique, le gouvernement de Nicolas SARKOSY décide d’engager un plan d’investissements publics destinés à relancer l’économie.

Il décide de financer ces travaux par un emprunt public de 30 puis 35 milliards d’euros désigné sous le nom de « grand emprunt pour les investissements d’avenir » destiné à financer le »Programme des Investissements d’Avenir » (PIA).

 

Parmi les priorités nationales qui seront financées par cet emprunt, 5 milliards d’euros seront consacrés au développement durable et à l’utilisation de sources d’énergies décarbonées.

 

Les gouvernements Ayrault et Valls confirment la démarche et y affectent 22 milliards de plus.

 

La gestion des fonds recueillis est confiée à des organismes d’État comme l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) qui dispose ainsi de 950 millions pour le développement du programme dit « véhicule du futur » en partenariat avec la société Alsthom.

En 2012, 50 millions supplémentaires sont affectés au fonds pour le « dispositif d’aide au déploiement d’infrastructures de charge (bornes électriques) pour les véhicules hybrides et électriques » (IRVE). Ce dispositif est reconduit en 2013 et en 2014.

 

Constatant que le développement des véhicules électriques est limité par plusieurs facteurs dont leur autonomie réduite, l’État s’engage en 2014 dans une politique de maillage du territoire : à l’horizon 2020, il doit y avoir 45 000 bornes sur le territoire national (16 000 aujourd’hui) et une borne pour 3 000 habitants (arrêté ministériel du 15 juillet 2014).

Le statut et le rôle de l’ADEME dans le développement des bornes de recharge publiques

 

 

L’ADEME est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) crée par l’État  en 1991 et placé sous la tutelle des ministres chargés de la recherche, de l’écologie et de l’énergie.

 

  • Elle a pour mission de « susciter, animer, coordonner, faciliter, ou réaliser des opérations ayant pour but la protection de l’environnement et la maîtrise de l’énergie ».

 

 

  • Elle intervient dans la gestion des déchets, la préservation des sols, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, la prévention et la lutte contre la pollution de l’air, la lutte contre les nuisances sonores.

 

  • L’ADEME se voie confiée par l’État la gestion des fonds qu’il a empruntés et attribue des aides aux collectivités territoriales qui manifestent un intérêt pour des programmes d’investissement, dont celui des bornes de recharge.

Le programme de développement des bornes de recharge en Ardèche

C’est le Syndicat Départemental de l’Ardèche (SDE) qui a répondu à « l’appel à manifestation d’intérêt » lancé par l’ADEME pour installer des bornes de recharge sur le territoire ardéchois.

 

Les 339 communes ardéchoises ont alors été consultées par le SDE 07 et un groupe de travail s’est mis en place pour envisager le maillage.

 

L’Ardèche comptant 330 000 habitants et le quota d’installation étant d’au moins une borne pour 3 000 habitants, le projet IRVE prévoit donc 110 bornes pour le Département, réparties selon les critères suivants : transport sur les axes principaux et secondaires importants, déplacements et zones urbaines, communes significatives, zones touristiques, stationnement résidentiel, communes volontaires.

 

« Chaque borne de recharge accélérée (22kVA) comprend deux prises et son installation coûte en moyenne environ 13 000€ tout compris, signalétique incluse. Sur cette somme, l’ADEME prend 6 000€ à sa charge et le SDE 07 la somme restante.

En fin de compte, la commune ne paie que 2 500€ par installation. La maintenance est évaluée entre 1 000 et 1 500€ par an et par borne ». (On remarquera que le communiqué municipal reprend exactement le résumé du SDE sans les 2 dernières phrases).

Le réseau de bornes du SDE 07 fait partie d’un réseau plus large: le réseau e-born qui regroupe 5 syndicats d’énergies (Ardèche, Drôme, Isère, Haute-Savoie et Hautes-Alpes).

A l’issue d’une consultation lancée de matière groupée à l’échelle de ces 5 syndicats, le marché d’installation des bornes a été attribué à l’entreprise SPIE, pour quelque 11,5 millions d’euros.

 

A noter : ces bornes sont utilisables par les vélos électriques.

Quelques données sur le marché français du véhicule électrique

On distingue les voitures électriques à batterie, les voitures électriques à pile à combustible et les voitures électriques à essence. Il existe également des voitures hybrides électriques équipée de prolongateur d’autonomie.

 

La France est leader européen en matière d’électro mobilité et de transition énergétique. Elle compte le 1er marché avec plus de 100 000 voitures 100 % électriques en circulation.

L’AREVE (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique) estime à plus de 350 000 véhicules le parc en circulation à l’horizon 2020.

C’est en milieu rural qu’on achète la majorité des voitures électriques.

 

Il faut relativiser la portée de ces chiffres : le créneau du véhicule électrique demeure limité à 1,5% du marché automobile. Il est vrai que le prix d’acquisition d’un tel véhicule est rebutant, de même que le temps de charge.

 

(Très) Petit vadémécum à l’usage du possesseur d’un véhicule électrique

On peut recharger sa batterie chez soi ou sur le réseau public.

 

La recharge à domicile constitue à se brancher sur une prise domestique standard, soit en utilisant le câble de recharge fourni par le constructeur du véhicule, soit en utilisant une « wallbox ».

 

 

Le câble de recharge limite volontairement l’intensité du courant à 8 ou 10 Ampères. Ceci présente l’avantage de limiter au maximum les risques de surchauffe de la ligne, mais implique aussi des temps de recharge plus longs.

 

 

 

 

La « wallbox » est un dispositif proposé par les grands constructeurs pour sécuriser le rechargement et en limiter la durée.

L’appareil coûte entre 500 et 1 200 euros, auxquels il faut ajouter le coût de son installation par un électricien.

La recharge est plus rapide puisque l’intensité du courant passe à 16 Ampères dans la majorité des cas.

 

 

La recharge sur une borne publique se révèle incontournable lorsque le trajet devient important.

 

Ce mode constitue 5 à 10% des recharges effectuées par les utilisateurs de voitures électriques. Il dépend (voir plus haut) du taux d’équipement des régions en borne de recharge.

 

Les bornes sont installées dans des lieux de voirie, dans les parkings publics ou près des commerces.

La recharge nécessite souvent une carte d’accès spécifique qui doit être demandée à la collectivité.

 

On peut retrouver toutes les bornes en service et leur mode d’accès en téléchargeant l’application «.chargemap.com».

 

Selon le mode opératoire, le temps de recharge varie de 20-30 minutes (charge rapide occasionnelle) à 1-8 heures (charge normale quotidienne) et jusqu’à 8-12 heures pour un branchement à domicile.

Coût d’un véhicule électrique en terme de consommation (selon ENGIE)

Aujourd’hui, il faut compter en moyenne 9,42 €/100 km pour une essence, 5,6 € pour un diesel et de 1,47 € à 2,10 € pour une électrique.

Pour un plein d’électricité, il faut prévoir entre 2,50 et 4,20 € selon le modèle et le mode de chargement (à domicile, avec une wallbox ou sur une borne publique).

 

 Caractéristiques de la borne installée à Lamastre

 

 

 

 

E-BORN – Place Pradon

 

Tarifs

  • Charge 3-22kW : 3 € par charge (fixe)
  • Charge 43-50kW : 4 € par charge (fixe).

Aucun frais de lancement de charge !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lire aussi: Lamastre-installation d’une borne de recharge pour-véhicules électriques

 

RAD

(Sources : Chargemap.com)

 

2 commentaires sur Analyse critique et constructive du bulletin d’information « Commun’Infos » n° 31

  1. felecitations pour la bonne tenue de ce site ou les sujets abordés sont expliqués avec clartés.Comme vous,je suis affligé de l incurie de la municipalité Lamastroise.Rien n est encore irrémediablement perdu,mais quel incroyable gachie (comment on fait pour les accents circonflexes?).

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