EHPAD Lamastre – un nouveau point

« Fluctuat nec mergitur » (suite)

«Il est battu par les flots, mais il ne sombre pas»

 

Depuis la journée d’information organisée par la direction de l’hôpital de Lamastre le 15 octobre 2016, nous avons relayé l’inquiétude des familles et des résidents confrontés à la hausse programmée du prix de journée en maison de retraite EHPAD: 300 euros de plus par mois en 3 ans, aux compressions de personnels et à la baisse de la qualité des prestations hôtelières.

 

A ce propos, le lecteur pourra se reporter à nos précédents articles sur le sujet.

 

Ces décisions seraient la conséquence d’un plan de retour à l’équilibre (PRE) imposé par l’ARS à la direction actuelle.

 

 

 

 

 

Au demeurant, l’hôpital de Lamastre n’est pas le seul à rencontrer des difficultés financières. Les personnels soignants étaient en grève nationale il y a quelques semaines pour dénoncer les contraintes budgétaires imposées au service public de la santé ou de la dépendance.

 

 

 

 

 

 

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Au cours de sa réunion du 24 février dernier à Lamastre, Olivier Dussopt, député de la circonscription, a dit avoir été saisi de 2 motions émanant de l’UNPRA locale (Union Nationale des Retraités et des Personnes âgées) et des représentants des familles. Il est intervenu auprès de l’Agence régionale de la Santé (ARS).

 

Selon ce qui a été porté récemment à la connaissance du public, par voie de presse ou d’affichage dans l’établissement, il semblerait que l’ARS envisage d’assouplir un peu sa position : du personnel supplémentaire pourrait être attribué, notamment pour pallier les contraintes liées au triplement de la surface immobilière depuis les travaux, une nouvelle étude sur le profil médical des hébergés aurait été commandée. Nous employons volontairement le conditionnel.

 

Nous reviendrons dans un prochain article sur ces points qui sont très techniques.

 

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L’annonce de l’existence de ce plan de retour à l’équilibre et du montant de l’augmentation du prix de journée a fait l’effet d’une bombe auprès des familles.

La nécessité de « resserrer les boulons » a-t-elle jamais été évoquée ? Pas à notre connaissance.

A-t-on dit que les travaux allaient forcément concourir à une augmentation aussi importante du prix de journée ? Pas davantage.

Ce n’est pourtant pas du jour au lendemain qu’on est arrivé dans cette impasse financière !!!

 

Pour faire simple et pour compléter notre article du 28/02/2017 qui a été commenté sur un site internet local, les travaux de construction du nouvel EHPAD ont fait l’objet d’au moins 2 projets.

Le premier a été rejeté par l’ARS en raison de sa démesure financière. On se souviendra que le docteur Bouit avait lui aussi attiré l’attention sur ce point (voir « Lamastre.net »). On a vu fleurir à cette occasion des expressions telles que « Jardins de Babylone », « Résidence des bords du gouffre »…

 

Le second, « plus modeste », a été autorisé par l’ARS pour 17 658 000 euros (Extrait du Commun’ Infos n° 29, page 9), répartis en 3 tranches de travaux (Extrait du Commun’ Infos n° 29, page 9):

 

  • 8 023 200 euros pour la 1ère tranche livrée en 2015 (bâtiment Sud côté Doux).
  • 9 634 800 euros pour la 2nd tranche de travaux livrée à l’automne 2016 (bâtiment Nord côté montagne) et pour la 3ème tranche (destruction de l’ancien EHPAD et construction de l’accueil, de l’administration et de la cuisine centrale. (Travaux prévus courant 2017 et 2018).
  • On notera que le Commun’ Infos n°29, auquel il est fait référence ici, ne précise pas le coût de chacune des 2ème et 3ème
  • Toutefois, au cours de la réunion d’information organisée par M. Dussopt, le public, nombreux (70 personnes), a appris 2 choses : l’ARS avait autorisé 7 000 000 d’euros pour la 2nd tranche mais les travaux auraient été commandés pour 9 000 000 d’euros.

 

Notre précédent article ne faisait référence qu’au coût de la 2ème tranche de travaux.

 

Le lecteur doit bien comprendre une chose : selon ce qui a été rapporté et commenté au cours de la réunion d’information de M. Dussopt, le dépassement budgétaire dont il est question ci-dessus serait intervenu AVANT le démarrage des travaux. On aurait donc, en toute connaissance de cause, commandé et accepté 2 millions de plus que ce que l’ARS avait autorisé !!!

 

Comme nous l’avons écrit dans notre article précédent, il n’est pas étonnant dans ces conditions que l’hôpital rencontre aujourd’hui des difficultés financières.

 

Mais peut être n’avons nous pas connaissance de tous les éléments du dossier ?

 

C’est bien pourquoi, en tant que contribuables, pour nos parents et pour nous mêmes comme futurs résidents potentiels, nous trouverions normal d’apprendre par qui, comment et dans quelles circonstances ces travaux ont été commandés ?

Dans un précédent article, nous avons posé la question au Directeur de l’hôpital, mais nous n’avons pas eu de réponse.

 

RAD

 

 

 

 

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