Ils chantent contre la guerre: les gendarmes interviennent …

 

Un lecteur nous écrit:

 

« Respect pour les morts et les vivants

 

Ce vendredi 11 novembre 2022, à Vernoux, nous avions décidé de commémorer les pacifistes avec notre chorale après la cérémonie en mémoire des événements tragiques de la guerre de 14 – 18.

Cela ne s’est pas passé sans grabuge comme l’annonce cet article du Dauphiné Libéré du 12 novembre qui a eu le mérite de me mettre en colère après la violence que nous avons subie !

Notre répertoire de chants de luttes se réfère entre autre à la mémoire des pacifistes qui dénonçaient la brutalisation politique des sociétés européennes. Nous considérons que la commémoration du 11 novembre se doit aussi de rendre hommage à celles et ceux qui refusaient de faire la guerre et qui ont aussi été victimes d’une machine à broyer.

 

Nous avons été pour certains contrôlés par des gendarmes qui nous ont réclamé nos papiers d’identité pour avoir le droit de participer à la cérémonie où se trouvaient davantage de militaires et gendarmes qui encadraient la cérémonie que de civils.

 

Nous n’avons en aucun cas troublé la cérémonie solennelle qui s’est déroulée avec l’intervention d’enfants qui ont lu des textes accompagnés pas leur instituteur, la minute de silence, etc…

 

Nous ne sommes pas venus en «manifestants» comme le souligne cet article. Par contre nous avons été traités comme des  perturbateurs de l’ordre public !

 

À peine la cérémonie se terminait, les gendarmes se sont rués sur nous pour nous mettre à l’écart. Certains seront bousculés à terre et le vocabulaire  des gendarmes était très agressif.

Une des nôtres, qui essayait de revendiquer son droit de commémorer et de déposer des fleurs sur le monument aux morts, a été plaquée avec violence contre un mur, le gendarme la maintenant avec force, a menacé de lui faire mal si elle continuait (elle a d’ailleurs un hématome au bras).

 

Indignés devant cette brutalité inattendue et mis à l’écart au coin de la rue, nous nous sommes décidés à chanter nos chansons pacifistes malgré la situation ubuesque.

 

Les gendarmes ont dispersé les personnes qui restaient derrière nous, puis garé une voiture de gendarmerie en travers de la route, tout près de nous, en enclenchant la sirène à tue-tête pour couvrir nos chants !

 

Nous avons chanté tant bien que mal avec le pin-pon de la sirène à tue-tête nos chants de paix qui rappelle que « Maudite soit la guerre » !

 

Nous ne troublons pas les cérémonies officielles qui se déroulent et respectons tous les morts et les vivants.

 

On a inventé de toutes pièces le concept de «sacrifice librement consenti». Qu’il y ait eu une espèce d’engouement au début de la guerre, en plein mois d’août, quand il faisait beau, que les types pensaient partir en vacances, peut-être bien. Mais il existe des photos de cette période où on voit le soldat pleurer. On est loin du comique troupier content de partir. Le soldat, son problème, c’est de ne pas revenir dans les tranchées. Combien ont cherché la «bonne» blessure pour quitter le champ de bataille ?

Rappeler la souffrance des millions de morts de cette guerre infâme et son injustice est un acte citoyen de solidarité à mes yeux, que ce soit les morts au front, les fusillés ou les victimes civiles de toutes les nations concernées par cette boucherie orchestrée.

La caractéristique éthique principale commune serait le consentement à mourir et à tuer pour une cause considérée comme transcendante et inscrite dans le registre d’une certaine conception du Bien.
L’évaluation morale du sacrifice est dépendante de normes construites au fil du temps. Dit autrement, les normes morales sont le produit des perceptions de la société, transposées en discours moralisateur qui les ancre dans les pratiques. Du fait de sa subjectivité, le jugement éthique est donc loin d’être évident ».

 

Rodolphe

 

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2 commentaires sur Ils chantent contre la guerre: les gendarmes interviennent …

  1. C’était tout simplement ubuesque !
    Ce sont bien les « forces de l’ordre » qui ont semé une drôle d’ambiance en se précipitant sur les chanteurs avant même qu’ils entament quelque chant que ce soit. C’était violent et totalement dénué de fondement. Et la sirène à plein volume était sûrement beaucoup plus perturbatrice que ces chants présents dans toutes les têtes et tous les cœurs et ça aurait été un vrai plaisir de pouvoir les écouter.

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