Le triangle de la burle – Lamastre et sa région en font partie

 

Lamastre et sa communauté de communes en font partie.

 

C’est dans cette zone que nombre de catastrophes aériennes ont eu lieu. Depuis les années 1940, près de 80 accidents, certains mortels, y ont été répertoriés.

L’espace aérien au dessus du Massif Central sert de terrain d’entrainement pour les avions militaires.

C’est durant la seconde guerre mondiale que débute la légende du Triangle de la Burle: plusieurs avions connaissent des avaries en survolant la zone et les accidents se multiplient. En cause, bien souvent la météo.

 

Le 3 novembre 1943, un Halifax de la Royal Air Force, chargé de parachuter des armes, s’écrase près du village de Marcols les Eaux – bilan: six morts et un rescapé.

 

 

 

L’équipage du bombardier qui va lancer la légende du fameux Triangle repose dans le cimetière de Marcols les Eaux.

 

 

 

 

En juin 1944, un équipage anglo-canadien de la R.A.F. chargé d’un parachutage pour la Résistance, s’écrase dans la nuit au lieu dit Tachay. Un monument a été élevé en bordure de la route d’Alboussière-Gilhoc. Quelques pièces de l’avion et des photos souvenirs sont exposées dans le hall d’entrée de la mairie de Lamastre. …

 

La série noire continue

 

Dans les décennies d’après guerre, les accidents parfois mortels se multiplient.

 

Le 13 mai 1948, un avion qui vole vers Nice s’écrase au lieu dit « Serre du Peronnier » dans le Coiron, avec à son bord trois membres d’équipage et quatre passagers.

 

 

Parmi ces derniers, Kathleen Kennedy, fille de l’ambassadeur des Etats Unis à Londres et soeur cadette de JFK, le futur président américain.

Cet accident marque le début de ce que certains appelleront « la malédiction des Kennedy » et donne un retentissement international à ce Triangle tant redouté.

 

 

 

 

 

L’élite du programme nucléaire français décapitée

 

Le 21 janvier 1971, un bimoteur de l’armée française s’écrase à 1340 mètres d’altitude du côté de Mézilhac avec à son bord les cerveaux du Commissariat à l’énergie atomique qui se rendaient à Pierrelatte.

De source officielle, c’est la météo qui est mise en cause dans cet accident…

Mais la presse de l’époque évoque le « mystère du 22ème passager ». Lors des recherches, les secours retrouvent 22 corps, alors qu’officiellement il n’y avait que 21 passagers à bord.

L’idée qu’un terroriste pouvait se trouver caché dans l’avion sera évoquée.

 

 

 

 

 

Un monument à la mémoire de cette catastrophe a été érigé sur les hauteurs de Mézilhac. Il sera inauguré par le président Georges Pompidou.

 

 

 

 

 

Des accidents parfois inexpliqués

 

Plusieurs témoins affirment avoir vu des objets lumineux entourer l’appareil lors de sa chute.

Ces observations étonnantes sont notées dans bien des cas.

 

Une part de mystères entoure certains de ces accidents, sans parler de ces avions dont on ne retrouvera jamais la trace !

 

Tel ce 18 décembre 1980 avec ce que l’on appelle un « crash de rien ».  Ce jour là, de nombreux témoins aperçoivent un avion en difficulté dans le ciel près du Puy en Velay et préviennent la gendarmerie.

L’appareil disparait derrière une montagne et un grande fumée noire s’élève dans les airs.

Le plan de sauvetage est déclenché, les secours se rendent sur le lieu du crash mais on ne trouve rien, pas un débris, pas un indice !

Deux mois plus tard, un autre avion est signalé en perdition. Une nouvelle fois les secours sont envoyés à la recherche de l’engin, mais sans plus de succès… Pas de trace d’accident et aucun avion n’est signalé perdu dans la région – un mystère de plus !

 

Le vent glacial qui souffle en bourrasque (la Burle) peut geler une partie des sondes des avions et être à l’origine de certains drames, le relief escarpé de cette partie du Massif Central peut aussi être incriminé mais les phénomènes météorologiques ne peuvent pas à eux seuls tout expliquer.

Erreurs humaines, pannes, malchance ?

 

Une théorie est avancée: celle des perturbations magnétiques qui affoleraient les instruments de navigation. Ces perturbations dérègleraient les radios et GPS et créeraient des pannes électriques.

Elles seraient dues à des nuages électromagnétiques se formant en altitude avec la Burle ou liées à la nature du sol des anciens volcans où furent creusées les premières mines d’uranium de France.

Certains chercheurs décrivent le Mont Mézenc comme un lieu important de concentration énergétique qui libèrerait une grande force électromagnétique.

 

Des explications plus ou moins rationnelles

 

Du côté des théories fantastiques, il est évoqué l’observation d’ovnis ou la présence de bases militaires secrètes dans la région.

Une légende locale, celle de la Table d’Or, rapporte que dans l’antiquité, des guerriers gaulois auraient ramené au Puy en Velay, une main dorée fabriqué en un métal légendaire sur l’Atlantide et qui aurait été arrachée au dieu Apollon.

Ce butin de guerre amena des malheurs dans la cité où d’étranges phénomènes apparurent.

Les druides firent fondre la main pour en faire une table d’or sans pour autant réussir à annuler le sortilège. Ils décidèrent finalement de l’enterrer dans le massif du Mézenc du côté des « dents du diable ».

Pour certains, ce serait donc cette Table d’Or qui serait la cause de crashs aériens, elle parviendrait à désorienter les pilotes et à affoler les tableaux de bord des avions.

 

Drames humains, météo capricieuse, soupçons d’espionnage, sphères lumineuses, trésor celte et ésotérisme… Un cocktail savoureux pour les amateurs de fantastique !

 

Parmi les autres accidents officiellement recensés dans le Triangle de la Burle, on peut citer:

 

 

 

 

1963: le 5 novembre, un bimoteur de la Royal Air Force percute les toitures de plusieurs maisons à Jaujac, certaines s’écroulent. L’une s’embrase. 4 habitants du village trouvent la mort. Les 2 pilotes, ont réussi à s’éjecter.

 

 

 

1967: deux Fouga Magister de l’armée de l’air se percutent, l’un d’eux tombe sur la commune de Pailharès, l’autre à Vaudevant.

Une lectrice nous écrit « Je me souviens … Un des deux avions était tombé sur la commune de Vaudevant. Je n’avais jamais vu autant de bidasses sur les routes et dans la forêt pour rechercher les victimes ! Et nous avions passé la journée à ramasser des bouts de tôle, des boulons dans la cour de l’école et aux alentours du village!… »

1978: 18 avril, à Montpezat sous Bauzon, un avion de tourisme s’écrase après avoir heurté un immeuble de la commune dans des conditions météo mauvaises.

1980: le 6 septembre, huit personnes trouvent la mort dans un appareil frappé par la foudre. Le 24 septembre un avion accroche la cime des arbres et s’écrase près de Saint Agrève.

1984: le 28 mars, un appareil à réaction survole Privas en dégageant une abondante fumée, il s’écrase à nouveau près de Saint Agrève.

1990: un hélicoptère bombardier d’eau s’écrase à Labatie d’Andaure après avoir touché une ligne électrique.

1991: en mai, un avion de tourisme s’écrase aux Estables, en août, un hélicoptère accroche une ligne à haute tension à Chomérac.

1996: en mars, un avion de tourisme disparait , le 24 décembre, un autre atterrit violemment dans un marécage à Sagnes et Goudoulet.

2000: le 6 septembre, accident d’un bombardier d’eau sur le secteur de Burzet.

2003: un avion de tourisme s’écrase à Saint Marcel d’Ardèche.

2006: le 28 décembre, un avion en flamme s’écrase sur la commune de Saint Sernin.

 

Cette liste n’est pas exhaustive, de nombreux autres accidents et disparitions sont répertoriés dans ce fameux « Triangle de la Burle ».

 

Pour ceux qui ne connaitraient pas la burle:

“En haute Ardèche, les corps et les caractères, tout autant que le paysage, sont façonnés par la burle, ce terrible vent hivernal qui glace jusqu’au os…”

 

RAD

 

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