Le Mastrou d’hier et le Train de l’Ardèche d’aujourd’hui

 

En attendant d’entendre à nouveau siffler le train dans la vallée du Doux, proposé par un lecteur, voici l’horaire des trains pour Lamastre en 1895

Initialement moyen de transport régulier de marchandises et de voyageurs entre la vallée du Rhône et la Haute Loire, puis mis à l’arrêt, le « Mastou » devenu « Train de l’Ardèche » est aujourd’hui à pure vocation touristique entre Tournon et Lamastre.

 

En voici son histoire:

La construction de la ligne Tournon – Lamastre débute en 1886, dans le cadre de la réalisation du premier réseau ferré du Vivarais qui  relève des chemins de fers départementaux (CFD).

Elle est mise en service en 1891. Elle emprunte la vallée du Doux.

 

Les locomotives tractent des trains mixtes, transportant voyageurs et marchandises (essentiellement du bois) et le courrier postal, elles roulent à 23 km/h de moyenne (32 km/h si on tient compte des arrêts).

Sur son tracé, plus de mille ouvriers, armés de pelles, de pioches et d’un peu de dynamite, construisent 20 kilomètres de murs de soutènements, des viaducs maçonnés et un tunnel, travail réalisé à dos d’ânes et à dos d’hommes.

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Après fermeture du réseau en 1968, la ligne Tournon – Lamastre est remise en service dès 1969 par la Société des Chemins de fer Touristiques et de Montagne (CFTM) issue d’un groupe Lyonnais de passionnés du rail

 

Jusqu’au début de l’année 2008, les trajets s’effectuent d’avril à octobre, les dimanches et jours fériés, puis deviennent quotidien en juillet et août, de Tournon à Lamastre et retour.

Le trajet complet en train à vapeur dure 2 heures.

 

Après avoir fonctionné sans aucune aide pendant 35 ans, le CFV (Chemins de Fer du Vivarais) est contraint de rechercher un partenaire. Le Département de l’Ardèche devient actionnaire majoritaire en 2004, avec engagement d’effectuer un apport de fonds sous forme d’investissements sur la voie et le matériel roulant.

En raison d’un déficit d’exploitation, les locomotives à vapeur, très coûteuses à entretenir, ne peuvent plus rouler. Le réseau est fermé le 10 avril 2008.

 

L’association de soutien du CFV tente d’encourager la reprise et intervient régulièrement pour limiter la dégradation de l’infrastructure et du matériel roulant.

En 2011, la société « Kléber Rossillon » met en place le vélo-rail des gorges du Doux qui emprunte la voie ferrée sur 12 kilomètres.

 

En mai 2012,  l’attribution de subventions de la Région Rhône – Alpes (145 000€), du Département de l’Ardèche (150 000€), de l’Etat (90 000€), et les participations des communautés de communes de Lamastre et du Tournonais, permettent de relancer l’activité ferroviaire pour la saison touristique 2013.

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Une nouvelle gare, appelée gare de Tournon – Saint Jean, voit le jour à l’entrée des gorges du Doux.

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La gare de Lamastre est rénovée et un atelier de réparations ferroviaires y est construit.

 

L’exploitation de la ligne a été confiée à une société qui  a pris le nom de « SNC Chemin de fer du Vivarais », conduite par « Les Courriers Rhôdaniens » et « Kléber Rossillon ».

 

Le Mastrou, désormais « Train de l’Ardèche a donc repris du service en juillet 2013.

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A seule visée touristique, il relie la gare de Saint Jean de Muzols à celle de Lamastre.

 

Pour connaitre les dates, horaires et trajets actuels du Train de l’Ardèche, cliquez ici http://trainardeche.fr/wp/

 

Pour en savoir plus allez voir Du Mastrou au Train de l’ Ardèche -un peu d’histoire

 

RAD – 30/05/2020

 

 

3 commentaires sur Le Mastrou d’hier et le Train de l’Ardèche d’aujourd’hui

  1. Ce serait trop bien que la ligne régulière du petit train reprenne les jours de marché, le mardi et le samedi…en mémoire à ces mille ouvriers qui ont réalisé l’ouvrage de la voie ferrée à la main, à la sueur de leur front…et puis aussi parce que ça pourrait être utile au transport de voyageurs, de marchandises, ou autres…Je rêve d’entendre le sifflement de la locomotive à l’arrivée en gare, tout au long de la vallée du Doux. Qui sait ?

  2. Après 3 mois d’arrêt forcé, le Mastrou redémarre le 14 juin avec port du masque obligatoire dans les wagons mais sans distanciation physique.
    Le vélorail sera à nouveau sur les rails à partir du 13 juin.

  3. Le 22 juillet 2020.
    Masques obligatoires mais aucun contrôle dans le train. Beaucoup le portaient sous le nez voir pas du tout.
    À éviter vu que le train est bondé.
    Un bon conseil si vous voulez avoir des gens malades,continuez et ce virus n’est pas prêt d’être maîtrisé. Dommage le paysage est sympa.
    Le chiffre d’affaires ne fait pas bon ménage avec la sécurité. Dommage.

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