La santé, la haute administration et le rameur…

 

Cet article est le reflet d’un vécu sur le terrain, une critique des hautes sphères de l’administration en non des employés qui sont sur le front, ces petites… mains qui font des prouesses pour tenir la tête hors de l’eau et assurer un service public dont on peut voir toute l’importance en cette période particulièrement difficile.

 

Savez vous ce que Churchill disait des soldats français lors de la première guerre mondiale : « Des lions menés par des ânes ». Les lions d’après lui étaient  les soldats Français, les ânes: leurs généraux…

On en est toujours là et il y a des moments où l’intendance ne peut plus suivre !

 

Une lectrice nous écrit:

 

« Deux pays, dont la FRANCE, décident de faire une course d’aviron dans le but de montrer leur savoir-faire !

Les deux équipes s’entraînent dur et lors de la première épreuve, les étrangers : 1 barreur et 9 rameurs, gagnent avec plus d’un kilomètre d’avance. 

 

Les Français sont très affectés. Le management français se réunit pour chercher la cause de l’échec.
Une équipe d’audits constituée de seniors managers est désignée.


Après enquête, ils constatent que l’équipe française, qui est constituée de dix personnes, n’a qu’un seul rameur alors que l’équipe étrangère comporte un barreur et neuf rameurs.

La direction française décide alors de faire appel au service de consultants internes.


Leur avis, entouré de précautions oratoires, semble préconiser l’augmentation du nombre de rameurs.

Après réflexion, la direction décide de procéder à une réorganisation.

 

Elle décide de mettre en place un manuel qualité, des procédures d’application, des documents de suivi…
Une nouvelle stratégie est mise en place. Elle doit améliorer le rendement et la productivité grâce à des modifications structurelles. On parle même de zéro défaut dans tous les repas brainstorming.

 

La nouvelle équipe constituée comprend maintenant:
-1 directeur général d’aviron
-1 directeur adjoint d’aviron
-1 manager d’aviron
-1 ingénieur qualité d’aviron
-1 consultant de gestion d’aviron
-1 contrôleur de gestion d’aviron
-1 chargé de communication d’aviron
-1 coordinateur d’aviron
-1 barreur
-1 rameur

Une nouvelle course a lieu et les Français arrivent avec deux kilomètres de retard !


Humiliée, la direction prend des décisions rapides et courageuses:
– Elle licencie le rameur n’ayant pas atteint ses objectifs, vend le bateau et annule tout investissement.
– Avec l’argent économisé, elle récompense les managers et superviseurs en leur donnant une prime, augmente les salaires des directeurs et s’octroie une indemnité exceptionnelle de fin de mission.

 

C’est une blague n’est ce pas !   Eh bien même pas – lisez plutôt:

L’épidémie de Covid a fait découvrir que nous avions en France :

   – 1) Un Ministre de la Santé 

  – 2) Un directeur général de la Santé

  – 3) Une direction de Santé Publique France

  – 4) Un Directeur de la Haute Autorité de Santé

  – 5) 18 Directeurs des Agences Régionales de Santé

  – 6) Un Directeur de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire

  – 7) Une  Direction de l’Alliance Nationale pour les Sciences de la Vie et de la Santé

  – 8) Un Centre National de Référence des Virus Respiratoires.

  – 9) Une Agence Nationale de Sécurité du Médicament et de la Santé.

  – 10) Un nombre d’épidémiologistes de plateaux télé incroyablement élevé.

 

Mais comme tout cela ne suffit toujours pas !

 

Suite à cette Épidémie de Covid, nos chers politiques, monstres d’efficacité, de pragmatisme, toujours soucieux d’économiser les finances publiques, vont créer :

– 11) le Haut-Commissariat de Lutte contre les Épidémies

– 12) Le Haut Conseil de Veille Sanitaire

– 13) L’Agence Nationale de Sécurité de Logistique Médicale

– 14) Le comité Citoyen pour les vaccins

– 15) Le Haut conseil d’orientation pour la stratégie vaccinale dirigé par Victor Fabius

– quelques milliers de fonctionnaires en plus et les petits copains à placer …

 

Et pendant ce temps là, on continue à fermer des lits d’hôpitaux, VALNEVA, un laboratoire français va produire des vaccins à Nantes mais pour l’Angleterre… qui, elle, a su immédiatement les financer pour leurs recherches, et notre fleuron PASTEUR qui manque de finances et fait appel aux dons privés pour essayer de faire un vaccin, mais faute de moyens et de chercheurs bien payés jette l’éponge et on est dépendant des pays étrangers pour en pleurer quelques doses » !!!

 

À qui la faute ? Car il y a bien des fautifs mais ils ne sont jamais cités ni sanctionnés alors qu’on ne se gêne pas pour licencier les rameurs, ceux qui tentent de maintenir la barque à flot …

 

Joe (inspiré d’un post sur le net)

 

5 commentaires sur La santé, la haute administration et le rameur…

  1. Bien vu ! L’image de cette organisation autour d’une course d’aviron est très symbolique de notre système de gouvernance français ! Et dire que jusque là, on voulait donner des leçons aux autres pays…
    Courage les rameurs ! la roue tourne, doucement mais sûrement…

  2. Et en plus on fait appel à une entreprise privée, McKinsey pour organiser la logistique de la vaccination … Avec le succès que l’on connait !
    On continue à fermer des classes ! Les masques ne sont pas distribués gratuitement à l’école . Il y a des gamins qui récupèrent le masque usagé de leurs copains pour ne pas se faire gronder …
    Il faut un moratoire pour interdire les fermetures des classes tant que l’épidémie n’est pas terminée (et quel bénéfice en terme d’apprentissage que de petites classes, pas uniquement pour le CP)
    Clairement, il n’y a rien à attendre de ce gouvernement.
    La démocratie est confisquée par le conseil de défense dit sanitaire : il ne reste plus que la rue …

  3. Plus il y a de monde entre la décision et l’application, moins il y a de risque pour que le décideur doive répondre de sa décision. Si en plus il y a la possibilité de donner des emplois à des amis et leurs sphères, surtout ne pas s’en priver.
    Dans l’autre sens, l’applicateur peut expliquer que la décision ne correspond pas pas à la situation, le chemin que prend son explication est tellement alambiqué qu’au final le décideur reçoit la critique initiale comme une louange de ses subordonnées directs.
    Trop d’étape entre la tête et les mains.
    Plus grave trop d’étape entre les mains et la tête, les doigts brulent mais la tête l’ignore, elle demande même de rajouter de l’essence.

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