Village du canton: Nozières

 

Après Lafarre, Saint Prix, Le Crestet, Saint Basile, Labatie d’Andaure, Empurany, nous vous proposons une nouvelle visite, celle de Nozières.

 

Nozières, Noysères : le mot  proviendrait de noyer : (Nouguier, Noguès, Nozier), termes utilisés dans le Massif Central et le Midi.

La commune est rattachée à la communauté de communes du Pays de Lamastre. Son altitude‎ s’élève de 471 m à 1 061 m.

 

Après avoir compté 1 300 habitants en 1906, Noziérois et Noziéroises étaient 258 au recensement de 2017 (moins 5,49 % par rapport à 2012).

 

 

L’existence du village est démontrée dès 1219 : le seigneur de La Mastre donne ses droits sur l’église de Nozières au chapitre de Saint Barnard à Romans «  ne se réservant que la bonne garde pour laquelle il ne pourra rien exiger » (serment du 8 septembre 1219, sur l’autel de Saint Félicien).

 

Village de col situé à 920 mètres d’altitude au cœur des Monts du Vivarais, Nozières est un « village fermé » mais non fortifié, avec des maisons volontairement construites côte à côte afin que les murs extérieurs forment une sorte de muraille.

En cas de danger, il était alors facile d’obstruer les accès pour en assurer la protection.

Sa situation offre un belvédère avec des vues panoramiques lointaines sur la chaine des Alpes et le Mont Blanc à l’est et sur la chaine des volcans ardéchois et le Mont Mezenc  à l’ouest.

 

Le village initial a dû se construire sur sa partie nord autour de la petite église d’alors.

 

 

 

Une maison de notable, la plus ancienne de Nozières encore existante (maison Gayte), avec ses fenêtres à meneaux, doit remonter au XVème siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La rue principale dans les années 1900 comptait, cabaretier, charron cordonnier, forgeron, hôtel…

 

 

 

 

 

 

 

  • la Vio Loubaresca

 

 

 

Nozières est un col, point de passage obligé sur la très ancienne voie nord-sud « La Vio Loubaresca », qui tentait de doubler par les montagnes la grande voie du Rhône, en direction du Puy, peu sûre et utilisée pour les invasions.

 

 

 

 

« La Vio Loubaresca » venait d’Annonay et de St Félicien. Elle traversait Nozières, passait le Doux en aval de Desaignes, au pied du château du « Verger ». Elle remontait ensuite jusqu’ aux Nonières pour rejoindre Le Cheylard puis Aubenas en passant par Mézilhac.

Sur cette voie nord-sud venait s’en greffer une autre qui se dirigeait vers La Louvesc et Rochepaule.

 

  • Château de Rochebloine

(Ruines du donjon du château culminant à 998 mètres d’altitude)

 

A trois kilomètres du village, en direction de Lalouvesc, le site de Rochebloine domine  la vallée du Doux et offre un  panorama sur cette vallée, le massif des Boutières et le mont Mézenc.

Le mot Rochebloine est composé de « rocca » et « blaona ». « Rocca » désigne une fortification fossoyée. «Blaona » désigne la couleur bleue mais aussi verdâtre-blond pâle, en relation probablement avec la roche granitique.

La légende prétend qu’il existerait un souterrain reliant Rochebloine au château de Belair à Desaignes. Les recherches de ce souterrain dans un terrain granitique fortement accidenté n’ont jamais abouti…

 

Le plus ancien document conservé faisant état de Rochebloine date de 1253. Saint Louis régnait alors sur le royaume de France

Si les Pagan sont probablement les premiers seigneurs connus de Rochebloine et de Pailhares, les Clérieu prennent leur suite et possèdent Rochebloine au début du XIIIème siècle. Ils avaient déjà installé des péages sur leurs nombreuses possessions.

Ce sont eux qui ont dû créer un péage à Nozières. L’origine du village est vraisemblablement ce péage.

En 1376, Pailharès a supplanté Rochebloine qui, semble t’il, est abandonné et détruit peu à peu par les «routiers». Le château servira alors de carrière pour les habitations proches.

 

  •  L’église

 

Au XIIIème siècle, les églises de Nozières et Pailharès relèvent du chapitre de Saint Barnard de Romans. Sous l’ancien régime, l’église est rattachée au diocèse de Valence.

Au milieu du XVIème siècle, en pleine guerre dite de religion, l’amiral de Coligny, chef de l’armée protestante, passe par Nozières pour rejoindre Paris. C’est le premier contact de Nozières, village catholique, avec les réformés.

 

Après les événements de la Saint Barthélémy en 1572, les protestants se déchainent, les dragons du roi remontent jusqu’à « Costerousse ». Le village et l’église sont saccagés pour n’être reconstruits définitivement qu’après 1631.

 

Un premier clocher a été construit au nord-est.

 

Au milieu du XIXème siècle, devenue trop petite et peut être en ruine, le projet d’une nouvelle église est lancé.

Les entrepreneurs font faillite en 1868, une régie poursuit les travaux. L’église est achevée en 1869.

 

(l’église en 1920: clocher à droite)

 

 

 

 

 

 

Après 1945, le clocher avec sa flèche couverte d’ardoises doit être démoli car il se lézarde. Un nouveau clocher est érigé au nord-ouest.

 

 

 

Nozières est réputé pour sa production de petits fruits: framboises notamment.

 

 

Jusqu’à ces dernières années, une fête de la framboise y était organisée.

 

 

 

Elevage ovin et caprin sont également présents dans plusieurs exploitations agricoles.

 

  

Au col du Buisson, les visites du « village miniature » sont proposées aux visiteurs.

 

Nozières est également le premier village traversé par l’Ardéchoise. Il est régulièrement primé par l’organisation.

 

Nozières s’est doté d’une zone artisanale au « Serre de Ladret »

En 2009-2010, sous le mandat de l’ancien maire, Henri  Desbos, les travaux de viabilisations étaient menés à bien et les trois premiers permis d’aménagement étaient délivrés.

Aujourd’hui, plusieurs entrepreneurs sont installés, d’autres sont en cours d’installation.

 

RAD (sources diverses)

 

 

 

1 commentaire sur Village du canton: Nozières

  1. bonjour,
    j’ai lu votre article concernant l’histoire de Rochebloine. Vous n’avez pas précisé un point important à savoir que le fief de Rochebloine était une enclave du Forez de 1296 à 1790 (500 ans) et ceci jusqu’à la création du département de l’Ardéche. D’autre part si vous connaissez des latinistes, le terrier de Rochebloine se trouve aux archives départementales de La Loire et ne demande qu’à être déchiffré. Sincères salutations jean Treve concernant cette période ont été faites par Frachette dans l’histoire du Vivarais.

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