Lamastre – Le Crestet: fusion avortée… ou comment se prendre un râteau !

 

Il y a quelques semaines, le maire de Lamastre a rendu visite aux élus du CRESTET pour leur proposer de fusionner les 2 communes.

 

Selon ce qui nous a été rapporté, il était accompagné pour la circonstance par un quatuor d’élus qui n’étaient, à priori, pas au courant de la raison de leur invitation au Crestet et du contenu de la démarche de l’édile puisque l’un d’entre eux se serait exclamé sur place, en termes approchants : « Ah, mais que voilà une excellente idée Jean Paul ! »…

Politique et comédie font décidément bon ménage.

 

Nous citons toujours nos sources : il fallait agir très vite pour que cette affaire soit réglée avant la fin de cette année et honni soit qui aurait pu entrevoir là une quelconque manœuvre politicienne !!!

 

Hélas, les élus du Crestet ne l’ont pas entendu de cette oreille…

Au cours de leur réunion du 14 mai dernier, ils ont refusé l’alliance.

 

La mariée leur a t’elle semblé trop belle pour être honnête ou la manœuvre leur a t-elle paru pour le moins cavalière ?

 

Voici ci-dessous le compte rendu intégral de cette réunion reproduit in extenso:

https://www.le-crestet.fr/wp-content/uploads/2018/09/14-5-2018.pdf

Cliquer pour accéder à 14-5-2018.pdf

 

Les modalités de fusion des communes sont prévues par la loi du 16 mars 2015 (dite « loi relative à l’amélioration du régime de la commune nouvelle, pour des communes fortes et vivantes (sic) »). Nous consacrerons prochainement un article sur les modalités et les conséquences des fusions de communes.

 

 

 

L’initiative lamastroise aurait pu être validée si les 2 conseils municipaux avaient été favorables au projet. Aucune consultation électorale n’était obligatoire.

 

 

 

On notera que l’instigateur du projet a préféré consulter d’abord les élus du Crestet avant de solliciter son propre conseil municipal de manière officielle et accessoirement d’en avertir ses concitoyens.

 

Fusionner les 2 communes aurait abouti à la création d’une nouvelle commune, de 2884 habitants (2361 pour Lamastre et 584 pour le Crestet au recensement de 2015). Ce qui nous fait dire que, selon toute vraisemblance, il aurait fini par être maire de SA commune puisqu’il habite à Monteil (hameau du Crestet).

 

Cette fusion était-elle aussi l’occasion de raffermir son socle électoral, dans la perspective des prochaines élections municipales ? Allez savoir…

 

 

 

C’est donc un « râteau » avec le Crestet, dont le maire Michel Abattu a récemment démissionné (officiellement: pour « raisons personnelles »…)

 

 

 

 

 

Qu’à cela ne tienne. Il reste une alternative tout aussi prometteuse : pourquoi, par exemple, ne pas proposer la même démarche à la commune de Désaignes ???

 

 

 

RAD

 

12 commentaires sur Lamastre – Le Crestet: fusion avortée… ou comment se prendre un râteau !

  1. quand même les habitants de ces communes devraient être consultés, même si ce n’est pas une obligation, pourquoi ne pas fusionner avec labatie ou lafarre, mais non je plaisante, ou nozières ou st basile et autres …..surtout pas désaignes qui est un village vivant

    • Moi je suis au contraire à fond pour une fusion avec Désaignes suivie par des élections pour désigner le maire de la nouvelle commune. Je prends les paris sur celui qui serait désigné.

  2. La concertation, consultation, partage des idées et Démocratie, ne sont pas des mots et actions connus à Lamastre!!!
    On se le prend dans la figure et puis c’est tout!!!
    Étrange idée quand même cette fusion!! Moi, je ne vois qu’une histoire d’électorat!!

  3. Merci à RAD pour cette information, il est vrai qu’il y a des informations qui circulent moins que d’autres!
    Quand je lis cette proposition de fusion de notre édile local je suis désolé mais je pense forcément plus à une absorption.

  4. Une question de temps…
    Dans un monde de plus en plus mondialisé où les centres urbains sont de plus en plus important et regroupent une très large partie des activités économiques mais aussi culturelles de notre pays, la fusion, le regroupement de communes, surtout rurales, est inévitable. Cependant cela suppose que certains acceptent de perdre leur poste, que d’autres acceptent le changement de nom de leur commune et la perte d’une « histoire ».
    La communauté de commune devait permettre de mutualiser les besoins et les ressources des différentes communes, alors qu’elle n’est qu’une strate supplémentaire peu utile.
    Alors suppression des communautés de communes et fusion des communes pour créer de vrais pôles autonomes : est-ce la solution ?

    Nacan

    • A l’attention de Nacan.

      J’entends bien vos observations. Elles ne sont pas dénuées de bon sens mais vous occultez complètement le contexte local.

      C’est vrai qu’on ne peut plus rester seul dans son coin pour des raisons évidentes qui tiennent en quelques mots : l’inadéquation des moyens financiers par rapport à l’explosion des besoins, la mobilité croissante, souvent forcée, des personnes, la nécessité de brasser les idées et confronter les personnalités pour tendre vers plus d’adaptabilité et de capacité à innover.

      En même temps, faut-il tendre nécessairement vers des entités de plus en plus grandes et de ce fait déconnectées des réalités du terrain ? A ce propos, lorsque vous évoquez un monde de plus en plus « mondialisé », je suppose que vous vouliez dire « une économie de plus en plus mondialisée ».

      Les communautés de communes ont été créées à l’origine pour répondre à ce double impératif : mutualiser les moyens et permettre la gestion « intelligente » d’un territoire.

      Ce ne sont pas des « strates supplémentaires peu utiles », dès lors qu’elles sont d’une taille suffisante et que leurs gestionnaires sont capables de développer une vision d’avenir sur le territoire qu’ils administrent.

      S’agissant de Lamastre, la communauté de communes est évidemment trop petite (la plus petite du département) et sa gestion empreinte de conservatisme. Nous en paierons très bientôt le prix fort : hausse de l’impôt communautaire, investissements en berne, disparition des services publics. La fusion avec les communautés de communes de Saint Félicien et Satillieu a été refusée par Lamastre pour ces raisons que vous dénoncez très justement vous même : le conservatisme et la peur de perdre « son poste ».

      S’agissant de la fusion envisagée Lamastre-Le Crestet, voulez vous bien me dire en quoi elle pouvait être bénéfique ? En quoi cela pouvait-il être à l’origine d’un « pôle autonome » comme vous dites ? Et autonome en quoi ? Abstenez vous d’énoncer de telles absurdités. Zéro plus zéro égalera toujours zéro.

      Les habitants des 2 communes ont-ils été consultés, y compris de façon informelle, (tout) le conseil municipal de Lamastre en a t’il débattu ? Où voit-on des méthodes aussi peu démocratiques et autant « empressées » qui consistent à élaborer des plans fumeux sans en référer aux principaux intéressés ?

      Et puis, oui, pourquoi le maire du Crestet devrait-il perdre ses prérogatives au profit de celui de Lamastre ? Parce qu’il s’agit sans doute bien de cela : un ballon d’essai pour une opportunité politique. Il serait intéressant d’ailleurs, de connaître les motivations des élus du Crestet, ce que leur délibération ne précise pas.

      Question de temps dites vous ?
      Alors militez dès aujourd’hui pour une fusion avec Desaignes, ça aurait sans doute plus de gueule et surtout, avec un peu de chance, ça ouvrirait d’autres perspectives.

      • Des entités de plus en plus grandes ne se traduisent pas forcément par une déconnexion des réalités du terrain, c’est pour cela que je pense que le travail des élus locaux est essentiel, il faut de la concertation et du dialogue.

        Bien sûr, je voulais parler d’économie mondialisée

        Le rapprochement avec Le Crestet ? je ne connais pas les motivations des différentes parties, mais cela aurait permis d’avoir une commune avec un nombre d’habitants et de kilomètres carrés plus important ce qui peut jouer positivement pour l’attribution de subvention par exemple.

        Concernant la consultation,
        Les habitants ont voté pour avoir des représentants, ces représentants sont donc totalement légitimes pour prendre des décisions. Je pense qu’un pouvoir vertical est gage d’efficacité, et le début de quinquennat du président Macron l’illustre plutôt bien.

        Une fusion avec Désaignes ? Pourquoi pas… même si la simple fusion des offices de tourisme a entrainé, il me semble, quelques tensions…

        Nacan

        • Bonjour, M. ou Mme Nacan

          C’est toujours un plaisir de confronter nos idées et de refaire le monde sur le papier.

          Vous écrivez que « des entités de plus en plus grandes ne se traduisent pas forcément par une déconnexion des réalités terrain et que c’est pour cela que le travail des élus est essentiel, il faut de la concertation et du dialogue ».

          Je suis bien d’accord avec vous et vous renvoie aux motifs officiels du rejet par Lamastre du projet de fusion des 3 communautés de communes Lamastre-St Félicien et Satillieu : ce territoire n’avait parait-il pas de logique. Par contre « s’acoquiner » avec des entités de la vallée du Rhône, qui au passage n’ont rien à faire du morpion lamastrois (je parle du territoire) ne semble pas gêner nos élus.

          Je ne sais pas ce que vous désignez par « concertation, dialogue ». Une réunion informelle entre 5 élus lamastrois et les élus du Crestet vous semble t’elle une procédure suffisante pour faire adopter un projet aussi important qu’une fusion ?

          Vous écrivez que vous ne connaissez pas les motivations des uns et des autres et que la fusion aurait permis d’avoir plus de subventions.

          Moi aussi, je constate que la délibération du Crestet ne mentionne pas les motivations de Lamastre, ne précise pas davantage celles du Crestet et n’indique pas plus quelle commune proposait cette fusion. Pas mal non ? A proposition cavalière, réponse lapidaire du même tonneau. Les motivations de Lamastre, mais elles crèvent les yeux !

          Pour ce qui concerne les subventions, quand donc cessera t’on de prendre les pourvoyeurs de subventions pour des vaches à lait ? On a beau jeu après de critiquer la baisse des dotations et la pression fiscale quand soi même on ne fait aucun effort pour avoir une gestion autonome. C’est à cause, entre autres raisons, de la gabegie et de l’irresponsabilité de beaucoup de décideurs locaux, que l’État serre les boulons.

          Vous écrivez que les habitants ont voté pour avoir des représentants, que ceux ci sont légitimes, qu’un pouvoir vertical est gage d’efficacité, comme le démontre le début du quinquennat Macron.

          Non : l’exercice de la démocratie ne s’arrête pas au passage dans l’isoloir. On a vu des tyrans accéder au pouvoir de façon tout à fait démocratique (cf. Hitler).

          L’exercice de la démocratie est constant. En votant, les électeurs ne donnent pas un blanc seing à leurs représentants. Ils ont un droit de regard permanent sur ce qu’ils décident et peuvent exiger des comptes. C’est même d’ailleurs leur devoir.

          Le pouvoir vertical, comme à l’armée– vous rendez-vous compte de la portée de ce que vous dites – a maintes fois conduit au despotisme et à brider les libertés individuelles. « C’est une expérience éternelle, que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ». C’est justement pour lutter contre ces dérives, que les philosophes du siècle des Lumières ont systématisé une théorie constitutionnelle basée sur la séparation des pouvoirs, qui pour le coup correspond à une division horizontale du pouvoir.

          En démocratie, il faut systématiquement des contre pouvoirs. C’est un gage de sécurité et par extension d’efficacité.

          A la base, que préférez vous : des citoyens responsables, éduqués, informés, critiques et forces de proposition ou des pantins avec le doigt sur la couture du pantalon, des béni oui oui, des bretteurs de comptoir?

          Pour ce qui concerne le quinquennat Macron, je ne retiens qu’un seul mot de votre phrase : « le début ».

          Enfin, la fusion des 2 offices de tourisme de Lamastre et de Désaignes a, comme vous l’écrivez, entrainé quelques frictions. C’est bien normal : la première commune n’a pas de politique touristique, la seconde si. On n’ attelle pas un pur sang à un baudet.

          A vous lire.

  5. Nacan,
    vous dites “des activités économique et culturelles de notre pays”, vous parlez de Lamastre??
    Où sont les emplois? où est la culture?
    Je connais une entreprise à Lamastre, qui se bat au quotidien pour survivre. Demandez au Maire combien avons nous encore perdu comme emplois!
    La culture, pareil, juste pour maintenir l’école départementale de musique, combat et encore combat!!Un petit volt face un peu de blabla dans le dauphiné, histoire de faire passer les gens qui veulent maintenir un peu d’attractivité pour des couillons!!!
    Quand vous aurez enlever la M.. que vous avez devant les yeux on en reparle!!

    • Soit vous êtes de mauvaise foi, soit votre lecture était trop rapide,

      « les centres urbains » ne sont pas des villages…
      Si vous considérez Lamastre comme un centre urbain, je doute de votre connaissance de notre territoire…

      Bien sûr en zones rurales et pas seulement à Lamastre, TOUTES les entreprises luttent pour survivre, vous croyez que les commerçants et artisans lamastrois ne se battent pas pour survivre ?… (parler d’une seule entreprise me semble réducteur)

      Votre haine à l’encontre de M le maire, décrédibilise votre propos car vous ramenez tout à lui.

      enfin concernant l’insulte finale…
      « L’insulte est souvent l’argument final de celui qui ne trouve plus rien à dire »

      Nacan

      • Bonjour M. Nacan,

        Votre dernier commentaire me laisse perplexe.

        Vous écrivez à l’encontre du contributeur Séverine : « Votre haine à l’encontre de M. le maire décrédibilise votre propos car vous ramenez tout à lui » et vous terminez « L’insulte est souvent l’argument final de celui qui ne trouve plus rien à dire ».

        • Dois-je vous rappeler depuis combien de temps M. le maire est élu ? 29 ans, pas un de moins (1989 – 2018) ! Cette longévité stalinienne trouve sans doute son explication dans l’exploitation habile de plusieurs données : le dogme du statu quo pour rassurer une population âgée que les nouveautés effrayent, les mésententes politiques locales plus souvent liées à la personne qu’aux idées, la faiblesse de l’offre alternative ou son dénigrement permanent. J’ajouterais que, selon les échos, les listes électorales auraient besoin d’une grande opération de dépoussiérage.

        • Alors oui, dans ces conditions et dans le contexte local, il est parfaitement normal de tout ramener à lui car si un seul mandat est insuffisant pour juger de la capacité d’un maire à gérer sa commune, 4 mandats par contre suffisent amplement. N’oubliez pas que pour un bourg comme le nôtre, l’initiative publique fait souvent la pluie et le beau temps. A ce sujet, voyez-vous une logique dans l’action municipale, un fil directeur ? A – t’on vu en 25 ans de mandature, une seule délibération faisant office de déclaration de politique générale ? Vous pensez que tout ne va pas si mal que çà à Lamastre ? Demandez-vous simplement pourquoi les forces vives du pays s’en vont, où sont les porteurs de projets, comment sont-ils écoutés ? Sentiment partagé d’ailleurs par d’autres maires et anciens maires du canton. Relisez à ce sujet le n° 2 du journal « Doux propos ». C’est édifiant. Séverine donne des exemples précis de gestion calamiteuse. On pourrait en rajouter d’autres. Toutes les entreprises se battent, certes, mais bien plus encore celles qui n’ont pas l’heur de plaire !

        • Cette longévité politique explique, à défaut de la justifier, une dérive autoritaire stupéfiante de la part de quelqu’un qui a été condamné personnellement en justice. Faut-il le rappeler ? Il fut un temps où l’opposition pouvait participer au débat et à l’action politiques, où le public était convié à s’exprimer au conseil municipal sans crainte d’être expulsé. Venez assister à une séance ! Vous parlez de haine ? Il me semble qu’elle est largement partagée.

        • Dire que de la fusion Lamastre-Le Crestet naîtra « un pôle autonome » est une invraisemblance. Si vous y croyez, c’est que vous ne connaissez rien à notre territoire (pour reprendre votre expression). Affirmer que le pouvoir en place n’a pas de comptes à rendre aux électeurs en dehors de la période de l’élection relève d’une conception exécrable de l’exercice de la démocratie, parler de dialogue et de concertation, de développement et de culture, mais on ne demande que çà ! Et vous vous étonnez du retour de bâton contre votre témoignage de convenance ?

        • Peut être êtes vous trop jeune pour avoir connu une autre gestion que celle-ci ? Cette seule observation ferait d’ailleurs que vous ne seriez pas à même d’en juger les conséquences passées, présentes et futures. Peut être aussi n’avez vous pas eu l’occasion de sortir du microcosme local et ce serait bien dommage ? Pour reprendre un de vos messages précédents, on ne peut voir si l’herbe est plus verte ailleurs qu’en allant le vérifier sur place.

        Bonne lecture et bien à vous.

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