Lamastre élections – le plein de promesses: autant en emporte le vent !

 

Nous venons d’analyser la profession de foi de M. VALLON pour les élections municipales, et ses développements sur les réseaux sociaux, et il faut bien vous avouer que nous sommes restés sur notre faim.

 

Nous espérions un peu de réalisme dans l’analyse de la situation démographique et économique de notre ville : comme à l’accoutumée depuis 25 ans, nous avons eu droit aux traditionnelles autocongratulations.

 

Nous attendions la présentation d’une vision d’ensemble pour l’avenir : nous avons eu droit à un assemblage de mesures et de projets directement inspirés des gestions précédentes qui ont progressivement entrainé notre ville vers le déclin.

 

Enfin, nous espérions que M. VALLON daignerait se confronter à l’exercice de la réunion publique. Eh bien, c’est non encore une fois. Pour quelqu’un qui se prétend disponible et qui affirme volontiers connaître ses dossiers sur le bout des doigts, c’est peu glorieux et assez dédaigneux à l’égard de ses concitoyens qui attendent autre chose comme explications qu’un simple bout de papier.

 

Pour un maire sortant, il est classique de présenter le bilan de son action au cours des années précédentes. Nous voudrions parler plus particulièrement de 2 dossiers essentiels : la fiscalité et l’EHPAD. Nos fidèles lecteurs pourront éventuellement se rapporter à nos articles précédents.

 

 

Jean Paul VALLON : Nous continuerons à faire de Lamastre une ville dynamique et accueillante où il fait bon vivre…Une commune bien gérée est une commune qui peut envisager l’avenir ».

RAD : Une commune qui se vide de sa population et dans laquelle la moitié des maisons sont à vendre, délabrées, insalubres ou inhabitées n’est ni une commune dynamique et accueillante, ni une commune bien gérée et ne peut certainement pas envisager l’avenir avec sécurité.

 

Jean Paul VALLON : « Durant ces 6 années passées, nous n’avons pas augmenté les impôts des Lamastrois, ni des entreprises. Pas d’augmentation de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Durant ces dernières années, nous n’avons pas augmenté non plus le prix des repas dans les cantines scolaires, ni ceux distribués aux personnes âgées, via le CCAS. Nous avons ramené la dette par habitant à 554 EUROS, contre  722 pour les communes de même strate du département… ».

 

RAD : Les impôts locaux n’ont pas été augmentés, c’est un fait et c’est heureux car ils sont déjà très élevés par rapport à d’autres communes et dans la mesure où le revenu moyen par habitant est inférieur de 25% au revenu moyen national. Lamastre est bien la ville la plus pauvre de Drôme-Ardèche dans sa catégorie.

Toutefois, certains services publics (l’eau potable, l’assainissement, l’enlèvement des ordures ménagères) sont très chers et annulent donc largement la relative stagnation des impôts locaux. Enfin et c’est le plus important, Lamastre se dépeuple, ce qui signifie que si rien n’est fait pour rendre la ville attractive et inverser la tendance, chaque habitant va payer plus.  L’endettement communal par habitant a diminué, mais qu’en est -il si on ajoute la dette contractée dans la communauté de communes qui réalise aujourd’hui la plupart des investissements significatifs ?

 

 

Jean Paul VALLON : « En partenariat avec l’hôpital et la communauté de communes : fin des travaux à la résidence des bords du Doux… »

 

 

RAD : C’est une attitude récurrente que de s’attribuer des investissements réalisés par d’autres. Non, la construction de l’EHPAD ne doit rien à la commune de Lamastre et encore moins à la communauté de communes. Aucune n’y a mis un sou vaillant ! Par contre, en sa qualité de président du conseil de surveillance, Jean Paul VALLON a bien validé la dérive financière de l’EHPAD !

 

Les projets de M. VALLON pour les 6 années à venir sont sans surprise. Quelles innovations peut-on attendre d’un maire au pouvoir depuis 25 ans ?

Jean Paul VALLON : « Ensemble, retrouvons-nous autour d’un programme concret, solidaire et durable pour tous les Lamastrois ».

 

Concret ?

« Une zone artisanale sera aménagée », « Soutien et accompagnement aux industries, artisans et commerçants, maintien du tissu économique de la commune », Réflexion sur l’attractivité et l’aménagement du centre-ville et de ses places », « Soutien des futurs projets portés par l’hôpital », Soutien à la dynamique associative », Contribution à l’organisation et au développement d’évènements sportifs et culturels », «Réaménagement des lieux de loisirs et des espaces dédiés à la jeunesse », Développement et accueil de nouvelles activités industrielles »…etc.

Ce sont des mots évasifs, creux. Certaines affirmations sont d’ailleurs abusives.

 

Ensemble ?

Depuis quand Jean Paul Vallon a-t’il associé les lamastrois à la prise de décision, quand les a-t’il consultés, quand a-t’il organisé des réunions publiques ?

Jamais en 25 ans ! On aura beau chercher, son programme 2020 est de la même veine : nulle part il est indiqué que les lamastrois seront associés à la construction de leur avenir. Ce mot « ensemble » ne vaut que pour le jour de l’élection !

 

Durable ?

Voilà un mot bien galvaudé. Un projet de développement est aujourd’hui dit durable lorsqu’il répond à 2 critères « Penser global, agir local ». Installer une chaudière à bois, ce n’est pas penser global. Initier un projet TEPOS sur tout le territoire communal (qui vise à réduire ses besoins énergétiques, comme l’a fait Vernoux), c’est penser global. Fournir les cantines scolaires à partir d’une multinationale de la restauration industrielle basée à Lyon, ce n’est pas penser local. S’approvisionner auprès de nos paysans, privilégier les circuits courts ou les produits locaux, ça c’est penser local.

 

 

 

Analysons les projets dans le détail.

 

 

 

• Santé

Jean Paul VALLON : « Soutien des futurs projets portés par l’hôpital »

RAD : C’est la moindre des choses que la municipalité soutienne son hôpital local. Aujourd’hui, la municipalité attend de l’hôpital qu’il porte son projet de maison médicale. Or, il s’agit d’un projet porté par les professionnels de santé libéraux (médecins, pharmaciens, kiné, etc.) pour une activité libérale, pas une activité hospitalière.

Ce projet de maison médicale, porté par des médecins libéraux en 2012, a déjà été présenté à la municipalité actuelle et à la Communauté de communes, et ces dernières l’ont refusé. C’était aussi un des projets de la liste « Cœur et Audace » en 2014.

 

• Développement économique

Jean Paul VALLON : « Aménagement d’une zone artisanale ».

RAD:  Une zone artisanale est indispensable pour le secteur. Toutefois, le développement économique est une compétence exclusive de la communauté de communes. Ce n’est donc pas au niveau de la commune qu’on peut décider du lieu de sa création et de son financement. Le projet de la ZA du Mourier proposé par l’équipe majoritaire est une aberration géographique : proximité avec l’habitat, topographie, accès départemental …

 

Jean Paul VALLON : « Soutien aux artisans et accompagnement aux industries, artisans et commerçants et maintien du tissu économique de la commune ». « Développement et accueil de nouvelles activités industrielles ».

 

RAD : En qualité de président de la communauté de communes, M. VALLON s’est déjà opposé aux projets de développement économiques de ses collègues maires: implantation usine CROS à Desaignes ainsi que la ZA de Nozières…  . On n’apportera donc aucun crédit à des mots creux démentis par les faits.

 

 

Jean Paul VALLON : « Partenariat renforcé avec le Train de l’Ardèche, développement de l’activité avec l’amélioration et l’agrandissement des ateliers ».

RAD : De par sa situation géographique centrale, Lamastre a la chance de bénéficier d’infrastructures comme l’office intercommunal de tourisme (OIT), le train de l’Ardèche et la Dolce Via, financées par le Département, la Région et la Communauté de communes. Cette manne touristique n’est malheureusement pas exploitée par la municipalité actuelle pour en faire bénéficier les acteurs locaux du tourisme et les commerçants (producteurs, artisans, commerçants…).

Le plus gros de l’activité s’arrête à Boucieu le Roi. L’activité des ateliers ne pourra donc être accrue que si la fréquentation du train augmente. S’agissant de l’office de tourisme, on soulignera le manque de concertation intercommunale, le manque de dynamisme.

 

• Énergie – environnement

Jean Paul VALLON : « Étude de faisabilité d’une chaudière à bois pour les bâtiments communaux ».

RAD : Comment peut-on prétendre faire de la rénovation énergétique dans les bâtiments communaux sans avoir signé avec le Département le contrat de transition écologique proposé par le Ministère de l’écologie ?

 

 

La communauté de communes du pays de Lamastre est une des dernières à ne pas avoir signé ce contrat. Ce sont 231 millions d’euros de subventions pour tous les projets, publics ou privés, qui répondront aux critères de sélection qui vont nous passer sous le nez !

 

• Sports- culture – associatif

Jean Paul VALLON : « Construction d’une salle polyvalente, scolaire, culturelle et sportive ».

RAD : La salle polyvalente est un manque crucial pour le milieu associatif et éducatif, ainsi que pour tous les Lamastrois désireux d’organiser des évènements tels que mariages, baptêmes, etc… La municipalité actuelle dit que ce projet va voir le jour en 2021 et en est au stade des demandes de subventions. Mais pour l’instant, aucun Lamastrois n’a eu connaissance du projet architectural, aucun n’a été consulté sur l’emplacement et sur les risques de nuisances environnementales et de voisinage.

 

•  Cadre de vie

Jean Paul VALLON : « Réflexion sur l’attractivité et l’aménagement du centre-ville et de ses places ».

RAD : Il y a déjà eu un travail participatif (« Déplace des places ») fait sur l’aménagement du centre-ville, une étude urbaine participative réalisée en octobre 2017 avec tous les lamastrois qui a fini dans les placards de la municipalité.

 

Jean Paul VALLON : « Extension, restructuration de la caserne des sapeurs-pompiers ».

RAD : l’implantation des casernes, leur construction et leur rénovation sont décidées uniquement par le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) qui est maître d’ouvrage. Le SDIS n’envisage aucune extension, aucune nouvelle implantation pour les 8 à 10 ans à venir. Par contre, il déplore fortement le manque critique de personnel pompier,spécialement à Lamastre.

Lorsque le SDIS décidera la création d’une nouvelle caserne à Lamastre, 65% du financement sera à la charge du département, 35% sera à la charge des communes couvertes par cette caserne, c’est-à-dire à peu près le territoire de la communauté de communes.

 

 

 

Jean Paul VALLON : « Poursuite de la vidéo protection »

 

 

 

RAD : La vidéo protection n’a jamais fait la preuve de son utilité à Lamastre. Par contre, elle a  déjà coûté 200 000 euros aux habitants.

 

Rappelons nous ce proverbe: « Qui promet légèrement tient sa promesse rarement ».

 

RAD