Ils ont donné leur nom à une rue de Lamastre – aujourd’hui: Raoul Follereau

Qui sait situer la rue éponyme?

 

« Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup. Il enrichit ceux qui le reçoivent, sans appauvrir ceux qui le donnent. »

« Si quelquefois vous rencontrez une personne qui ne vous donne pas le sourire que vous méritez, soyez généreux, donnez-lui le vôtre. »

« Nul n’a autant besoin d’un sourire que celui qui ne peut en donner aux autres. »

 

 

 

 

Voilà des citations que l’on a tous lues ou entendues quelque part… mais, qui en est l’auteur ?

 

Il s’agit de Raoul Follereau . C’est dans son ouvrage « Le Livre d’Amour », paru en 1920, qu’il s’exprime ainsi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur la plaque de la rue de Lamastre qui porte son nom, est précisé : « apôtre des lépreux ». En effet, cet écrivain poète a consacré une partie de sa vie à la lutte contre la lèpre, cette terrible maladie qui défigure et qui exclut de la société celui qui en est atteint.

 

 

 

C’est lors d’un de ses nombreux voyages autour du monde qu’il découvre ce fléau. Il crée la Journée Mondiale des Lépreux en 1954. « La bataille de la lèpre, c’est un peu d’argent, beaucoup de courage et infiniment d’amour. »

 

Quelques repères de sa vie :

  • naissance à Nevers en 1903.
  • 1918 : première conférence (à 15 ans!) où il proclame : « Vivre, c’est aider les autres à vivre. »
  • 1927 : il crée la Ligue de l’Union Latine (qui deviendra les Fondations Charles de Foucauld, lesquelles deviendront l’Ordre de la Charité).
  • 1942 : cycle de conférences pour construire le premier village des lépreux en Côte d’Ivoire.
  • 1943 : il crée L’Heure des Pauvres.
  • 1946 : il crée Le Noël du Père de Foucauld.
  • 1954 : il crée la Journée Mondiale des Lépreux.
  • 1955 : il écrit aux dirigeants de l’Union Soviétique et des Etats Unis, leur demandant le prix d’un bombardier pour « soigner tous les lépreux du monde ».
  • 1964 : il réclame à l’ONU «un jour de guerre pour la paix ».
  • 1965 : il crée la Fédération des Associations luttant contre la Lèpre.
  • Il meurt à Paris en 1977.

 

Raoul Follereau écrira en tout 44 œuvres (poèmes, romans, pièces de théâtre, récits de voyages), dont « Le Livre d’Amour » écrit à l’âge de 17 ans.

Ses ouvrages les plus connus sont aussi :

  • L’Heure des Pauvres
  • La Bataille de la Lèpre
  • Un jour de Guerre pour la paix
  • la pièce de Théâtre : La Petite Poupée

 

Encore une citation pleine d’espérance :

« J’institue pour légataire universelle la jeunesse du monde. Toute la jeunesse du monde : de droite, de gauche, du milieu, du plafond : que m’importe ! Toute la jeunesse : celle qui a reçu le don de foi, celle qui fait comme si elle croyait, celle qui croit qu’elle ne croit pas. Il n’y a qu’un ciel pour tout le monde. Alors demain ? Demain, c’est vous. »

Ou encore celle-ci :

« Votre point d’appui, c’est l’amour. Non point un amour bêlant qui se suffit à pleurnicher sur le malheur des autres, mais un amour combat, un amour révolte contre l’injustice sociale.

Il est temps de clore à jamais l’histoire inhumaine de l’humanité. Les richesses du monde sont à tout le monde. Voilà la vérité qu’il vous faut conquérir, imposer. »

 

On le devine, Raoul Follereau est animé par sa foi chrétienne. Une foi qu’il pense menacée par les événements politiques, et particulièrement la montée du marxisme athée. Il s’inscrit dans le courant de Mauras et de l’Action Française. « La latinité est héritière et continuatrice des civilisations antiques. » La création de l’Union Latine est « destinée à défendre la civilisation chrétienne contre tous les paganismes et toutes les barbaries. »

Le mensuel de la Ligue de l’Union Latine exprime une sympathie sans ambigüité pour le Portugal de Salazar et l’Italie de Mussolini.

 

En 1936, Raoul Follereau participe à la première réunion du Centre de Documentation et de Propagande dont la mission est de « lutter contre la judéo-maçonnerie, le marxisme et tous les agents de l ‘anti-France. »

Il soutient Franco pendant la guerre d’Espagne. Il prêche la croisade contre « l’internationale rouge, le bolchévisme envahisseur » et loue les valeurs du patriotisme.

 

 

 

Alors, Raoul Follereau , un colporteur d’amour et défenseur de la justice ? Ou un soutien aux dictateurs ?

Il serait intéressant de se pencher sur ce dilemme mais cela ne peut se faire en quelques mots. Alors, laissons cela à notre réflexion personnelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notons que la Fondation Raoul Follereau a été épinglée, en 2014, par l’IGAS (inspection générale des affaires sociales) qui lui reprochait opacité et mauvais comptes. Mais là, Raoul Follereau n’y était pour rien !

 

 

Au fait, quel rapport entre Lamastre et Raoul Follereau ? Un lecteur aura peut-être la réponse.

 

RAD

 

1 commentaire sur Ils ont donné leur nom à une rue de Lamastre – aujourd’hui: Raoul Follereau

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