« En regardant en arrière: avoir survécu si longtemps » selon un lecteur

 

Un lecteur nous écrit:

 

« En regardant en arrière, il est difficile de croire qu’on ait réussi à survivre si longtemps !

 

Nos maisons étaient isolées à l’amiante. Nos chambres étaient recouvertes de peinture au plomb.

Il n’y avait pas de couvercle de sécurité sur les flacons de produits toxiques.

Les médicaments étaient peu nombreux, les antibiotiques étaient rares.

 

On allait chercher le lait à la ferme, directement au pis de la vache. On le ramenait à la maison même pas pasteurisé, dans un pot à lait !

On mangeait des animaux qui ne provenaient pas d’un abattoir mais qui étaient élevés à la maison !

On mangeait des légumes cultivés dans la terre sans pesticides et sans engrais et ils poussaient quand même !

On mangeait des fruits non traités et même pas emballés, des plats entièrement préparés et cuisinés par nos parents sans garantie d’hygiène !

On n’avait ni frigos ni congélateurs, on salait la viande et on conservait les aliments dans un garde-manger !

On buvait de la bière, du vin, et même de l’eau du robinet.

Les supermarchés n’existaient pas. Pas de caddie à remplir ! On ne connaissait ni les surgelés ni les McDo, ni les pizzerias.  Comment pouvions-nous manger sainement ?

 

Plus jeunes, on jouait à des jeux dangereux. On grimpait dans les arbres, on enjambait le mur des voisins. On jouait avec des bâtons à la petite guerre, en vrai, et pas sur une console de jeux vidéos !

On fabriquait des « chariots» avec des roulettes et des planches en bois et on descendait à fond la caisse, le trottoir bordant la Nationale en faisant «pin-pon» et on n’avait ni casque, ni genouillère de protection !

 

On quittait seul la maison tôt le matin pour aller à pied à l’école située à quelques kilomètres et on revenait parfois à la nuit tombée !

Si nos résultats scolaires étaient insuffisants, on devait redoubler. Nous supportions les conséquences de nos bêtises. Les instituteurs pouvaient même nous mettre une gifle ou taper sur nos doigts avec une règle ! Nos parents étaient toujours du côté de l’autorité !

Effrayant n’est-ce pas ?

 

On prenait parfois les transports en commun seuls, sans nos parents. On faisait même de l’auto-stop !

On partait camper entre copains en pleine nature  et on se faisait notre bouffe nous-même.

On ne sortait pas « couverts » à l’époque …

On roulait en voiture à la vitesse qu’on voulait, sans ceintures de sécurité et sans airbags !

Lorsqu’ on partait faire un tour à vélo, en Mobylette ou en Solex, on ne portait pas de casque !

On fumait, s’offrait des cigarettes, on respirait la fumée du tabac des autres. C’était dans le vent …

On n’avait pas de téléphones portables, personne ne pouvait nous joindre de la journée.

 

Les volets de nos maisons restaient ouverts et la clef restait souvent sur la serrure de la porte d’entrée.

La carte de crédit n’existait pas. On gardait notre argent sur nous.

Pas de télévision couleur, pas de DVD, pas de photos numériques, pas d’ordinateurs personnels.

Internet n’existait pas. On n’utilisait pas le G.P.S. pour se déplacer, au risque de se perdre. On venait chez les gens à l’improviste sans leur avoir envoyé un SMS, un MMS ou un @mail auparavant !

 

On est nés dans les années 1950/1960.

Nous revenons vraiment de loin n’est ce pas !

Mais on a grandi avant que tout soit règlementé dans nos vies.

Et on croyait même en un avenir meilleur… quelle utopie ! »

 

G V

4 commentaires sur « En regardant en arrière: avoir survécu si longtemps » selon un lecteur

  1. J’ajoute: le lait était filtré avec un bout de torchon, simplement rincé après usage et remplacé lorsque on ne pouvait plus rien en faire!! Les fromages parcourus par les mouches, puis les asticots: qu’est-ce-qu’ils étaient bons? Et les patates cuites dans la chaudière du cochon: un régal inimitable, accompagnées d’un bout de lard rance !!! Quatre vingt ans toujours en vie et valide et je pense avoir encore la tête sur les épaules, à vous de juger!!!!!

  2. …Jusqu’en 1972, les W.C étaient à l’extérieur de notre maison…pas de douche mais une grande bassine d’eau hebdomadaire partagée à quatre (pas de chance pour les derniers pour qui la température du bain avait baissé) devant le cheminée, seul moyen pour se chauffer…des bobos soignés avec des pommades dont la date limite était dépassée ; les antibiotiques étaient rarement utilisés ; les généralistes étaient de vrais médecins de famille, rassurants, ils se déplaçaient à toute heure du jour et de la nuit si besoin…
    Mais surtout, n’allons pas que c’était mieux avant !
    Mais qui donc a pris les rennes de ce soi-disant progrès ? Jusqu’à quand et jusqu’où faudra-t-il aller ?

  3. Nous avions aussi dans les années 60 les bouteilles de vin de lait ou d’eau et pots de yaourts en verre consignés, que des camions récupéraient lors de la livraison du jour, et qui étaient lavés et réutilisés… Aujourd’hui on casse les bouteilles en verre, on prend sa voiture pour aller les porter au container qui est parfois à 4 km, et les mêmes camions récupèrent et transportent pendant parfois 500 km ce verre brisé qui va servir à refabriquer des bouteilles… qui seront ensuite retransportées chez les industriels qui les rempliront. Et qui les rechargeront sur des camions pour encore des centaines de km! Le monde actuel est cinglé!

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