Electricité: quels moyens de production – Conférence du 8 novembre

 

L’Université Populaire du Vivarais a organisé mercredi dernier une conférence sur la production de l’énergie électrique animée par Jean-Pierre Barolle, retraité de l’EDF.

Grâce à un diaporama fort documenté, les spectateurs ont appris qu’en France les différents moyens de production de l’électricité se différencient entre les énergies renouvelables constituées par les barrages hydrauliques, les éoliennes, les panneaux solaires, la géothermie, la biomasse et les énergies nucléaires.

 

Pour le conférencier, l’hydroélectricité est nettement majoritaire à travers le monde puisqu’elle représente 93% de la production mondiale: son évolution concerne alors la taille des barrages, qu’ils soient gigantesques comme celui des Trois Gorges en Chine ou que ce soit une petite centrale hydroélectrique qui respecte davantage l’environnement.

L’éolien n’est pas assez représentatif, le solaire est une ressource intéressante dans les régions où les coûts de production électriques sont élevés comme dans les départements ou territoires d’outre-mer ou les régions montagneuses.

La géothermie dépend de la perméabilité rocheuse et de la température du gisement.

 

Reste l’énergie nucléaire qui constitue le moyen le plus économique pour produire de l’électricité à grande échelle.

En France, pour ses partisans, le nucléaire a libéré le pays de la dépendance pétrolière en passant d’une production de 8% en 1974 à 75% en 2017 avec ses 58 réacteurs.

Pour ses détracteurs, le nucléaire est une énergie nuisible, dangereuse, il faut lui préférer les énergies renouvelables.

Quoi qu’il en soit, le démantèlement des centrales nucléaires n’est pas pour demain, la volonté politique va sur une réduction à 50% de la production électrique d’origine nucléaire en laissant la place aux autres formes d’énergie respectant l’environnement.

 

Alain Jammet

 

1 commentaire sur Electricité: quels moyens de production – Conférence du 8 novembre

  1. Conférence sur la production de l’énergie électrique

    Le sujet était prometteur et d’une actualité brûlante. Disons le tout de suite, l’exposé de l’intervenant a été à charge contre les énergies renouvelables et l’électricité nucléaire était présenté en conclusion comme « incontournable dans notre stratégie énergétique ». Le diaporama, selon l’article sur cette site,  » fort documenté » était en grande partie composé de statistiques dépassées datant des années 1990 et même 1980, avec pour effet de rendre dérisoire (entre autre) le quote-part des énergies renouvelables dans la production de l’électricité.
    A l’honneur de l’intervenant il faut dire qu’il a assumé sans complexe son parti pris, sans essayer de jouer une quelconque objectivité. Cependant, son exposé était plutôt idéologique et peu factuel. Et si l’on s’en tient aux informations approximatives ou inexactes qu’il a donné, on peut alors tomber dans le résumé de l’article sur ce site : « Reste l’énergie nucléaire qui constitue le moyen le plus économique pour produire de l’électricité à grande échelle. » Ceci est faux, et cela sans même parler des rafistolages coûteux pour prolonger le fonctionnement des centrales ayant dépassé leur durée de vie initiale (menace continuelle, et pas seulement pour la France), sans même parler non plus ni du coût pharaonique du stockage des déchets radioactifs pour des millénaires ni du démantèlement des centrales nucléaires, héritage empoisonné pour les futures générations. Répétons le, ceci est faux : l’électricité nucléaire est devenue bien plus chère que le solaire photovoltaïque ou l’électricité des éoliens. Voici des sources peu suspectes d’être les porte-voix des intégristes écolos :
    « CAPITAL » du 25 aout 2016 : »La stratégie nucléaire française basée sur l’EPR n’a pas d’avenir … C’est le chamboulement de la logique de l’intégration verticale avec les grandes unités de production, le transport du courant sur des centaines de kilomètres et la distribution au consommateur final. La logique de l’avenir est basée sur l’intégration horizontale, comme l’Internet, avec des millions de producteurs décentralisés … Un quart des pays nucléaires tire désormais plus d’électricité des renouvelables que du nucléaire. Et ça va vite. Les projets solaires se réalisent en quelques mois, l’éolien ou la biomasse le plus souvent en moins d’un an. …  »
    « FIGARO » du 10 mars 2017 : « Le nouveau solaire deux fois moins cher que l’EPR … autour de 62,50 euros le mégawattheure (MWh), soit deux fois moins que l’EPR de Flamanville (Manche). La production du réacteur nucléaire de nouvelle génération actuellement en chantier devrait sortir aux environs de 120 euros le MWh ».
    L’électricité nucléaire « le moyen le plus économique pour produire de l’électricité à grande échelle » (résumé d’article) ?
    Avec une perte cumulée de 10 milliards d’euros en cinq ans AREVA est en quasi faillite, « sauvée » grâce à une opération financière d’EdF. L’année dernière le directeur financier Thomas Piquemal a claqué la porte « par désespoir » sur la stratégie nucléaire de l’électricien. EdF a perdu la moitié de sa valeur en un an et a été viré du CAC40. L’État français (donc le contribuable) a été obligé d’injecter l’année dernier 3 milliard € et ce n’est pas fini.
    Pas un mot sur les incidents à répétition dans les centrales nucléaires.
    Pas un mot sur l’étude scientifique de l’ADEME (Agence d’Environnement et de Maitrise d’Energie) selon laquelle les énergies renouvelables peuvent couvrir à 100% (cent !) de nos besoins d’ici … 2050.
    « Techniques de l’ingénieur » du 26 aout 2016 : « Le Portugal a la même densité de population que la France. En 2005 seulement 16% de l’électricité de ce pays du littoral atlantique était renouvelable, un niveau aussi modeste que celui observé aujourd’hui en France. Le seuil des 50% a été franchit dès 2010. Soit seulement 5 ans après. La transition énergétique, quand on a vraiment la volonté de la réaliser, peut ainsi être très rapide. En 2014, le Portugal a atteint 63% d’EnR. »
    Nous avons les solutions technologiques pour sortir de l’orientation de plus en plus irrationnelle sur le nucléaire.
    Nous avons le choix entre un accident nucléaire de plus en plus probable qui mettra la France par terre pour des générations – ou faire l’effort nécessaire et bénéfique pour développer des technologies durablement compatibles avec le genre humain et son environnement.
    Evidement la place ici ne suffit pas pour traiter le sujet avec toute la diligence qu’il mérite. Malheureusement cette conférence a été une occasion ratée de le faire.
    Peter Misch

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