Ciné-rencontres « Lucie Après Moi Le Déluge » – Lamastre le 9 février 2019

 

« Lucie, Après Moi Le Déluge », un documentaire de 58 minutes tourné sur le haut plateau Ardéchois, un film fait avec le cœur, qui a pris son élan grâce au public et au bouche à oreille !

Le 9 février au centre culturel de Lamastre

2 séances à 15h et 18h en présence de la réalisatrice Sophie Loridon

 

« Entrer chez Lucie, c’est comme un retour vers le passé. Ici, rien n’a changé. Durant un an, au fil des saisons, la réalisatrice part à la rencontre de cette cousine lointaine, ancienne paysanne du haut plateau d’Ardèche à 1000m d’attitude.

Avec le sens de l’humour conjugué au bon sens, avec tendresse parfois, nous sommes transportés dans l’univers de Lucie, fait de simplicité…

Les paroles de Lucie, intemporelles, résonnent au delà de l’Ardèche. Lucie nous touche, elle est comme les paysans des quatre coin du monde, les pieds sur terre et la tête dans les cieux ».

 

Ce film a été tourné en 2008, Lucie y vit encore comme à l’après guerre. Elle nous permet de réaliser à quel point notre société a changé en si peu de temps.

« On vit dans un monde qui est complètement détraqué » nous confie-t-elle…

 

Lucie n’a jamais autant voyagé !

Le film totalise plus de 3 500 entrées dans une vingtaine de villes et des curieux viennent visiter le hameau où elle vivait, à Malfougères sur le plateau.

 

Sophie Loridon lance un appel: elle souhaite créer des rencontres intergénérationnelles autour du film, entre les enfants et les personnes âgées.

Pour la contacter : sophie@cinedia.fr

 

Interview de la réalisatrice

 

Question: Quelle est l’origine de votre famille, quels souvenirs ?

Réponse:

La famille de ma grand mère maternelle est d’origine ardéchoise. Le père de Lucie et le père de ma grand mère étaient cousins.

Les parents de Lucie étaient de St Jeure d’Andaure. Nous allions au hameau de Malfougères chaque été. Mon grand père maternel a construit à 80 ans une maison juste au dessus du hameau.,

Aujourd’hui je peux donc contempler la maison de Lucie qui tourne le dos à la mienne et continuer à croire qu’elle est là au coin du feu à se réchauffer les pieds…

 

Question: C’est là que vous avez connu Lucie ?

Réponse:

Lucie et sa soeur Vasthy étaient comme deux jumelles. Complémentaires dans les taches de la ferme, elles m’ont toujours fascinée par leur simplicité et leur franc parler. Avec mon frère et ma soeur, on n’en revenait pas qu’elles ne croient pas que la terre était ronde, qu’elles s’en fichent même…ou qu’il pouvait exister des lions, des dauphins ou des girafes !

Vasthy est décédée en 2002 et par la suite j’ai passé beaucoup de temps avec Lucie, des après-midi entiers ou des veillées tardives à parler de la vie … J’aimais discuter avec elle car elle me ramenait à l’essentiel…

 

Question: Qu’est-ce qui vous a donné l’envie de faire un film ?

Réponse:

Mon premier scénario date du Lycée, le second date de mes études secondaires.

Un jour , en 2008, un ami caméraman, Sandro Lucerna, me propose de filmer Lucie, car il a eu un coup de coeur pour elle. Elle était déjà âgée.

(Lucie Vareilles et Sophie Loridon)

 

On a pris la caméra sans préparation et sans attendre de passer par un circuit classique qui demande une année de préparation pour trouver des financements.

Au fil des saisons, nous avons filmé Lucie dans son quotidien. C’était un rêve de la filmer enfin, j’avais l’impression de mettre en boîte un trésor, et une partie de mon enfance…

Si j’ai toujours voulu faire ce film, c’est que j’avais envie de partager ses valeurs, immortaliser ce personnage qui représente la vie d’avant, avoir le souvenir d’elle à jamais, de sa voix, de ses expressions, son regard, ses silences, ses récitations… et peut-être avec du recul, mettre en miroir la vie de Lucie avec notre mode de vie actuel.

Sa simplicité, son besoin de peu me fascinent toujours…

Elle me ramène à mon enfance car ce sont les meilleurs moments de ma vie, on avait peu mais on s’amusait beaucoup.

 

Question: Et la distribution, la musique ?

Réponse:
C’est un film auto-produit. On a fait le tournage sans budget, sur notre temps libre.

10 ans ont passé jusqu’à ce qu’en 2017 je rencontre les nouveaux propriétaires de Malfougères. En 2018, j’arrête le film de commande pour me consacrer à Lucie, toujours sans budget mais grâce au statut d’intermittent du spectacle.

Le nouveau propriétaire de chez Lucie, Hugues Laurent, auteur, compositeur, organiste, accepte de composer la musique du film qui sera enregistrée dans la grange de Lucie.

De nombreux autres professionnels m’ont apporté leur soutien. Je les remercie beaucoup, sans eux le film ne serait pas de cette facture.

« Lucie Après moi Le Déluge » a été sélectionné au Festival du Pastoralisme et Grands Espaces et au Festival « Les Conviviales » à Nannay en Bourgogne.

 

 

Sophie Loridon / RAD

 

 

 

1 commentaire sur Ciné-rencontres « Lucie Après Moi Le Déluge » – Lamastre le 9 février 2019

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