Le nombre de nids de frelons asiatiques prolifère chaque année un peu plus. Un nid non détruit engendre 4 à 5 nids viables la saison suivante.
Arrivé de Chine en 2004, ce frelon n’a pas de prédateur à part l’homme et ne cesse de prospérer.
Ce redoutable nuisible à pattes jaunes aurait été introduit accidentellement dans l’hexagone suite à une livraison de poteries chinoises dans le Lot-et-Garonne : une reine aurait été libérée et se serait enfuie. A partir de cette reine fécondée, la prolifération a commencé.
Depuis 2016, Vespa Velutina Nigrithorax (le frelon à pattes jaunes) a été reconnu et classé comme nuisible par l’Union Européenne. En France sa destruction n’est pas prise en charge par l’Etat.
Un fléau pour les abeilles
L’abeille est sa proie favorite.
Il se poste à l’entrée des ruches en position de vol stationnaire et se précipite ensuite sur les ouvrières chargées des provisions de pollen qu’elles viennent de récolter et qu’elles apportent à la ruche pour nourrir la colonie.
Il tue les ouvrières pour ensuite les dépecer et les réduire en boulette qu’il amène jusqu’à son nid pour alimenter ses propres larves.
Il peut absorber toute abeille en cours de développement : les oeufs, les larves et nymphes comprises.
Une dizaine de frelons à peine suffit pour laminer une ruche entière.
Rajouté aux problèmes environnementaux et à l’utilisation massive d’insecticides dans l’agriculture, le frelon asiatique participe aussi à la disparition des abeilles.
Danger pour l’homme
Contrairement à l’abeille qui laisse son dard harponné et planté dans la chair de la victime piquée, le frelon asiatique peut s’acharner et piquer plusieurs fois.
La dose de venin injecté est plus importante que celle d’une guêpe, plus profonde et plus douloureuse.
Les effets qui s’en suivent sont aussi plus importants.
En cas d’allergie, une seule piqûre mal placée (gorge, bouche et plus largement la tête) peut entraîner un œdème de Quincke (gonflement rapide de la peau et des muqueuses) ou un choc anaphylactique (arrêt circulatoire et/ou respiratoire) et la mort si un traitement spécifique n’est pas mis en œuvre très rapidement.
En cas de piqûres multiples (très fréquent), il est fortement conseillé de consulter un médecin ou un pharmacien très rapidement
Destruction des nids
A partir du mois de mai, ces nids vont commencer à apparaître dans la nature.
Il est dangereux de s’y attaquer. Toute la colonie réagit en cas d’agression et poursuit son attaquant. Le frelon peut bien sûr piquer pour injecter son venin mais aussi se lancer sur son agresseur.
Les nids peuvent être dérangés par:
– des vibrations : branches remuées, marche sur toiture, ouverture de porte bruyante,
– un bruit important : tondeuse, mobylette, taille haie thermique,
– passage trop proche.
Une fois dérangée, si la colonie de frelon se sent menacée, elle attaque !
Moyens de lutte
Les pompiers ne détruisent pas les nids de frelons à moins qu’ils ne soient situé dans un endroit dangereux comme la cour d’une école.
Dans votre jardin, c’est à vous de faire appel à un professionnel. Il vous en coûtera de 90 à 150 €.
– Lefrelon.com : plateforme numérique dédiée au signalement de nids de frelons asiatiques.
Un référent contrôle votre signalement. S’il a des doutes sur l’authenticité d’un nid il vous contacte pour se rendre sur place et vérifie
Si le nid est situé dans l’espace public et qu’il pose un problème de sécurité publique, ce sont les pompiers qui interviendront à la demande de la plateforme pour le détruire. En revanche, si le nid se trouve chez un particulier, le référent lui indiquera une liste d’entreprises privées agréées. La destruction est à la charge du propriétaire.
– Piège à frelons
Les nids construits dans l’année se vident de leurs habitants en hiver car l’ensemble des ouvrières et des mâles ne passent pas l’hiver et meurent.
Seule les reines se camouflent dans les arbres creux, sous des tas de feuilles, dans des trous de murs, pour en ressortir au début du printemps.
Il est possible d’agir en disposant des pièges pour attraper ces futures fondatrices de nids: 1 reine = 2 000 à 3 000 individus.
Pour fabriquer un pièges, il suffit d’une bouteille en plastique, d’y percer 3 trous d’environ 1 centimètre et de verser à l’intérieur 10 centimètres d’un mélange de1/3 de bière brune, 1/3 de vin blanc (pour repousser les abeilles) et 1/3 de sirop de cassis.
Laisser en place le piège de la mi-février à la fin avril.
Changer la mixture de temps en temps et brûler les occupants.
Pour ne pas confondre les espèces
RAD
Une variante pour l’usage de la bouteille plastique. Couper le haut de la bouteille à la base de entonnoir ou du cône et introduire ce cône dans la bouteille le goulot à l’intérieur maintenu par deux agrafes, les frelons entrés ne peuvent plus en sortir. Un peu de jus d’orange ou bière au fond suffisent pour les attirer. il semble aussi que l’odeur des cadavres en putréfaction les attire particulièrement, donc laisser ces pièges avec les cadavres au fond. On peut en poser plusieurs assez tôt dans la saison. mars : avril ou l’on prend les reines en recherche de lieux pour le nid. Chaque année j’en prends cinq à six ce qui supprime toute arrivée ensuite dans l’été. Placés sous une treille autour de la maison on y prend aussi des guêpes bien gênantes à la maturation des raisins.