« Le livre confiné » – courrier des lecteurs

 

Un lecteur nous écrit

 

« Le Livre Confiné

 

Le retour au confinement a provoqué des restrictions sévères , pas toutes bien comprises ni bien acceptées.

Parmi celles-ci, et après quelques conflits, la condamnation du livre qui n’a été perçue que sur le plan économique.

 

Cet outil, symbole de toutes nos civilisations depuis plusieurs siècles, n’a fait l’objet d’aucun commentaire sur cette mise à l’écart  de la part des lettrés : intellectuels,philosophes, historiens, enseignants…. comme si cela allait de soi, que le livre n’était plus qu’un outil parmi d’autres dans l’espace de la communication et de la culture.

C’est vers le milieu du XV° siècle que la technique occidentale d’impression des textes en caractères mobiles fut mise au point. Ce nouvel art se répand très vite dans toute l’Europe et le monde.

L’imprimerie contribue dés lors à faire passer l’Occident de la culture orale à la culture écrite.

Em même temps le livre prend en charge par modes successifs certains courants de pensée qui grâce à lui, deviennent dominants : les humanistes par la redécouverte des textes anciens, l’esthétique de la Renaissance, les textes de la Bible revue qui joueront un rôle dans la Réforme et les guerres de Religions, l’alphabétisation du peuple et le développement des Universités…

 

Souvent considéré comme au service des classes dominantes, le livre devient cependant outil de formation, d’information et de combat dans nos sociétés : la Révolution et la lutte des classes .

Souvent les pouvoirs spirituels et temporels essaient de l’asservir par le recours à la censure.

L’avènement de nouveaux médias, (radio, télévision, internet S.M.S., texto…..) lui fera-t-il perdre ses capacités, facultés de formation, méditation et approfondissement personnel ?

Pour l’instant, il semble que non, mais cet évènement de mise à l’écart marque une étape négative quant à son intérêt et son importance à l’intérieur de nos sociétés.

 

Produit non nécessaire semble-t-il, qui me choque et m’inquiète beaucoup ».

 

Alain papy

 

2 commentaires sur « Le livre confiné » – courrier des lecteurs

  1. Un bon livre ferait tellement du bien pour aider à passer ce reconfinement !
    C’est pourtant à mon sens ce que le COVID-19 nous demande : trier ce qui est essentiel dans notre existence, et LIRE en fait partie. Mais il y a ce qu’on peut décider seul (réduit à une peau de chagrin) et il y a surtout ce qu’on doit subir en cette époque inédite…
    Je suis curieuse de voir ce qui va être décrété comme ESSENTIEL autour de Noël…

  2. L’État, c’est Quoi ?
    Depuis notre plus jeune âge, nous évoluons dans ce monde en y subissant les contraintes des institutions et de cadres préexistants.
    Nous affrontons en permanence une institution omniprésente baptisée État. Nous parlons alors des intérêts de l’État, de la logique de l’État, de la volonté de l’État…..avec des décisions qui semblent émaner d’une entité dotée d’une personnalité , unité, et volonté propre, mais aussi comme porteur et reflet d’une nature autre que lui-même : la volonté générale; celle du législateur, la conscience collective….
    Les juristes parlent également de la volonté de l’État.
    Nous acceptons l’idée que ces actions soient issues d’un plan de réalité supérieure, qu’il existe par exemple une rationalité juridique contenant des exigences universelles, assurant une autonomie de la loi impersonnelle, abstraite face aux volontés particulières.
    Or depuis quelques années, de nombreux penseurs, philosophes, juristes, politologues…..analysent objectivement cette réalité politique et affirment qu’il n’y a pas de personnalité de l’État, pas de substance autonome, dogmatique dont il serait l’expression, qu’il ne s’agit que d’abstractions, qui s’évanouissent devant la réalité. : une pure fiction.
    Ce qui agit dans l’État, et donc ce qui est sa vérité ce sont des individus ou groupes particuliers qui imposent aux autres leurs volontés : les gouvernants et les lois.
    Il faut donc désacraliser l’État.
    Il devient alors possible de l’interpréter avec un nouveau regard ou il apparait comme un appareil ou des individus agissent pour des intérêts particuliers . Ces gouvernants qui font les lois sont porteurs d’une éthique , d’intérêts propres à leurs appartenances sociales, à leur vision du monde, d’une interprétation de l’universel, du droit, de la propriété.
    C’est bien une logique sociale particulière qui est à l’ouvre dans la pratique,les lois,d’un l’État….. toutes idées non partagées.
    C’est l’étatisation d’une volonté particulière qui s’est imposée.

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