Il y a loin de la coupe aux lèvres !

 

Les promesses n’engagent que ceux qui y croient

 

Il est écrit dans l’édition du Dauphiné libéré du 22 novembre dernier que le Pays de Lamastre va bénéficier d’une « belle enveloppe » que l’État, via la Région, allait lui verser pour relancer l’industrie sur son territoire.  Figurent sur la photo d’accompagnement, Olivier Amrane, conseiller régional LR chargé de la ruralité et Jean Paul Vallon, président de notre communauté de communes.

 

Tâchons d’y voir plus clair

 

Le Gouvernement a lancé au mois de septembre une mission chargée de relancer l’industrie dans les territoires ruraux et périurbains.

 

Au mois de novembre, cette mission a rendu sa copie sous la forme d’une liste de 124 territoires identifiés comme étant des « territoires à forte composante industrielle » auxquels l’État va accorder 1,3 milliards d’euros sous la forme d’aides pour « accélérer la transition vers l’industrie du futur ». La liste et la carte de ces 124 territoires peuvent être consultées sur Internet.

 

Les aides de l’État consisteront en une réorientation de mesures déjà existantes.

 

 

 

Pour rester simple, l’État souhaite privilégier une approche par les territoires plutôt qu’une approche classique par filières industrielles : les projets seront « gérés et animés » au niveau local par les industriels, les maires et présidents d’EPCI. Ils seront ensuite présentés à la Région qui débloquera les aides de l’État si ces projets peuvent y prétendre.

 

Ces aides concerneront le développement des infrastructures (comme le déploiement du très haut débit, la couverture mobile), les besoins de formation des actifs pour un retour à l’emploi, l’encouragement adressé aux jeunes ingénieurs et diplômés d’école de commerce à faire leur stage dans les PME de ces territoires d’industrie, la simplification des demandes de dérogation administratives et réglementaires.

 

Elles seront aussi et surtout destinées à favoriser l’émergence d’une « industrie du futur » par la transformation de l’existant grâce au numérique.

Les aides (comme par exemple le sur-amortissement qui permet de déduire du revenu imposable jusqu’à 40% du prix de revient d’un bien d’équipement nouvellement acquis) seront prioritairement orientées vers les investissements dans la robotique et le numérique.

 

Sauf accident de parcours tenant aux circonstances actuelles… l’État espère contractualiser un maximum de contrats industriels de territoires d’ici mars 2019.

 

Revenons au cas de Lamastre

 

 

Depuis que notre édile a sacrifié le projet de fusion avec St Félicien et Satillieu sur l’autel de sa réélection, nous avons une des plus petites communautés de communes de France en terme de poids économique !

 

Elle a toutefois la chance d’être géographiquement intégrée à l’un des 124 territoires d’industrie identifiés par la mission d’État, parce qu’elle est située en zone rurale et éloignée des métropoles.

 

 

En l’occurrence, ce territoire s’appelle « Ardèche Drôme ». Il s’étend en gros du pays du Cheylard jusqu’à Annonay et englobe une partie de la vallée du Rhône et du nord de la Drôme.

 

Il est tout à fait abusif de dire que le Pays de Lamastre va recevoir une « belle enveloppe ».

Celle ci, quoique bienvenue, ne peut être que conforme, dans son montant, au poids économique du territoire et à ses ambitions en matière d’innovations technologiques.

 

Or, que pèse Lamastre dans cet ensemble géographique ?

Peu de choses, par rapport à ses voisins du Cheylard, d’Annonay et de la vallée du Rhône qui auront bien évidemment la plus grosse part du gâteau !

Au passage, a t’on lu dans les journaux locaux un autre maire des communes de cantons voisins communiquer de la sorte sur ce sujet ?

 

Toutefois, ce n’est pas tant la faiblesse de notre secteur industriel local que l’absence de volonté politique ou son incohérence troublante pour accompagner les porteurs de projets, qui grèvent notre avenir.

 

Citons quelques exemples (liste non exhaustive) que nous avons déjà abordés par le passé :

 

– l’abattoir de Lamastre a été fermé autoritairement alors que des producteurs locaux se proposaient de le transformer en atelier de découpe qui aurait permis d’approvisionner en produits locaux les cantines de nos écoles et notre hôpital. 5 emplois étaient prévus. Tout le matériel technique payé par les contribuables a été gaspillé !

 

– Il a fallu l’intervention du Conseil général de l’époque (Pascal Terrasse, président) pour que soit enfin construite la voie d’accès à l’usine CROS de Désaignes (50 emplois). La construction de cette voie relevait de la compétence de la communauté de communes et n’aurait pas du faire l’objet de tergiversations tout autant regrettables qu’incompréhensibles.

 

– Dans le même domaine, il a fallu que le sous Préfet intervienne pour que ne soit pas empêché l’aménagement de la zone artisanale de Nozières (sous le mandat de Henri Desbos) au motif que seule la communauté de communes avait la compétence.

 

– Plus proche de nous, aucune solution de relogement n’a été apportée à Céfora qui pour le coup s’est expatrié avec tous ses salariés à Vernoux, un entrepreneur local à la tête de 18 salariés est accablé de procès intentés par la commune de Lamastre, pour des motifs insensés, le tout aux frais du contribuable.

 

– Dernièrement, nous avons appris par des élus extérieurs au canton que la perception de Lamastre était maintenue encore 2 ans uniquement grâce à l’intervention de 2 sénateurs.

 

 

Quand on prétend sempiternellement vouloir faire du développement économique le fil rouge de son action, spécialement en période préélectorale (et il n’aura échappé à personne que nous y sommes bien entrés tant le nombre d’apparitions de notre édile dans les journaux locaux est ahurissant) on met ses actes en adéquation avec ses dires…

 

 

Dire que les lamastrois sont rebelles à l’évidence depuis 23 ans est un doux euphémisme !

 

RAD

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