En décembre 1970: plus d’un mètre de neige à Lamastre – les naufragés de l’autoroute A7

Il y a 52 ans

 

Fin décembre 1970 a connu un épisode neigeux historique en vallée du Rhône et dans la région de Lamastre.

La « marée blanche » s’est déroulée en trois épisodes successifs: les 26, 27 et 29 Décembre.

Il n’y avait pas eu une telle chute de neige depuis janvier 1917. Des cumuls d’1mètre 50 ont été enregistrés en trois jours.

 

À Lamastre, il est tombé 70 centimètres le dimanche 27. Dans la nuit du 28 au 29, il en est retombé 40 centimètres de plus.

Ensuite, un froid glacial s’est installé. Des températures de -20° ont été enregistrées la première semaine de Janvier 1971 .

(Lamastre – centre ville)

Neige et froid bloquent toute activité : pas de ramassage scolaire, écoles fermées, les véhicules ne démarrent plus, les routes enneigées rendent la circulation périlleuse, voir impossible, l’activité économique est stoppée.

Les coupures de courant ont été nombreuses et ont privé beaucoup de foyers d’éclairage mais aussi de chauffage…

La rentrée scolaire a été reportée de huit jours, pour le plus grand plaisir des enfants à qui la nature venait de donner un terrain de jeu inattendu.

Pas d’école la 1ère semaine de janvier mais des igloos, des tunnels, …

 

Un forte entraide et beaucoup de solidarité s’est développée sur cette période. Nombre de fermes isolées ou de personnes âgées étaient ravitaillés par les habitants.

 

Cet évènement météorologique sera médiatisé en raison des automobilistes prisonniers de la neige sur l’autoroute A7, entre Montélimar et Valence.

 

Le 26 décembre 1970, la vallée du Rhône s’est retrouvée bloquée.

 

 

 

L’autoroute A7 a été totalement fermée pendant 4 jours et 6000 automobilistes ont abandonné leurs voitures pour se réfugier là où ils trouvaient de la place: gymnases,  salles municipales.

Le principal axe routier français présentera pendant plusieurs jours le spectacle de milliers de véhicules bloqués par l’hiver.

 

 

En plus de ces chutes de neige d’une ampleur exceptionnelle soufflées par un fort mistral qui formait  des congères sans cesse renouvelées, cette situation a résulté d’autres facteurs:

  • une circulation particulièrement chargée. (Le 27 décembre était un dimanche et le dernier jour du week-end de Noël),
  • un froid intense,
  • des services de l’autoroute réduits durant le week-end,
  • une ampleur du phénomène qui n’est pas apparue immédiatement.

Il n’existait par ailleurs aucune préparation à un tel risque. Les naufragés sont restés seuls pendant plusieurs heures dans leurs voitures avant d’être secourus et à l’époque, pas de téléphone portable !

Leur dégagement a nécessité l’envoi de secours (hommes et matériels) par train. Le convoi a transporté des engins lourds de l’armée, des lits de camps et des couvertures. L’abandon des véhicules sur les bas côtés a rendu les interventions difficiles.

 

 

 

 

Le Dauphiné Libéré titrait « La galère »

Des lecteurs en témoignent: Allez voir leurs commentaires en fin d’article.

 

 

 

 

 

La neige à Valence

 

Beaucoup se souviennent de cet hiver 70, on en parle encore à la moindre chute de neige !

 

Si vous avez des souvenirs de cette époque, ne manquez pas de les poster en commentaires.

Si vous possédez des photos, faites nous les parvenir.

 

RAD

 

5 commentaires sur En décembre 1970: plus d’un mètre de neige à Lamastre – les naufragés de l’autoroute A7

  1. Un excellent souvenir: la neige s’est mise à tomber lors de la sortie de l’église à St Prix pour mon mariage. A Empurany au restaurant à vingt deux heures quelqu’un est sorti et a annoncé cinquante cm: tout les invités se sont moqués de lui mais c’était bien vrai. Deux noces ce jour là à ce restaurant qui avait prévu tout le monde dehors à minuit et qui a finalement gardé tout le monde.
    Le sel gros problème au retour des invités sur l’A7: papa pipi!non, papa pipi!!! papa s’arrête ouvre la portière et la voilà arrachée par le vent!!! papa je veux plus faire pipi!!!!!!

  2. Alors jeune adolescent dans un village proche de Lamastre, je me souviens qu’un enterrement n’a pu se dérouler le jour prévu, il a fallu presque une journée aux hommes du village pour faire la trace jusqu’au cimetière.
    Un jeune qui était sous les drapeaux s’est retrouvé bloqué à Montélimar, il devait se marier ce fameux samedi mais il n’a pas pu venir, le mariage a été reporté mais entre temps un bébé était né !

    • J’étais en permissions parti pour allee au ski avec ma copine une semaine, ont était passé voir la famille au retour.
      Puis sur l’A7 la neige tombais très fortement jais préféré quitter l’A7 et en fait je me suis retrouvé coincé sur une départementale vers Mondragon. Bloqué dans la R8
      La nuit est vite tombé un vent glacial, la voiture déjà enfuit sous 80 cm de neige. La réserve d’essence qui commence à donner inquiétude !
      Notre chance ont avait nos équipements de ski.
      Vers 22 h je suis parti voir si ont pouvais trouver refuge mais dans un mètre de neige et un.mistral violant je ne suis pas arrive à traverser le pont du Rhône ou du canal dans un noir absolu. Il n’y avait plus de barrières le vent pouvait me foutre à l’eau . Donc demi tour et ont à dormi dans la voiture.
      Plus de moteur plus de chauffage. Le matin impossible de sortir il a fallu ouvrir la fenêtre creuser pour rejoindre la lumière, ont était dans un creux et le vent a comblé le creux et jais découvert que une dizaine de voitures étaient dans le même cas .Et pire en tenues pour faire la fête. Premier jour ont à rejoint une salle des fêtes
      Deuxième jours rien: pas de secours, toujours les voitures bloqué impossible de joindre la famille et la caserne.
      Troisieme jours les bulldozer de l’armée dégagé l’autoroute et entassé les voitures en tas. Un train s’arrête en rase campagne pour prendre les centaines de gens congelé fatigué avec leur enfants en pleur. Ont arrive à avoir un paquet de biscotte.a deux, l’eau C’est la neige.
      Enfin après une.nuit en voiture et deux en Salle des fêtes, ils viennent dégager nos voitures où l’ont commencé à voir les toits .
      Par chance un grand soleil et la voiture demmare.

      Retour compliqué pour rentrer sur Lyon.La famille très inquiète.soulage de notre retour.je me souviens de tout ces gens qui ont crue à la fin du monde.arrivee !les femmes en haut talon a la main pieds nue ou en chaussette dans la neige
      Il y avait des chemins de 80cm Dans la neige pour avancer si nombreux dans cette galère que même pas possible d’apporter de l’aide aux plus démunis.

      PAR CHANCE ONT AVAIENT20 ANS .

  3. J’avais 11 ans à l’époque. Je me souviens que mon père a fait une trace à la pêle de notre hameau à la route (300m)pour que ses quatre enfants puissent aller à l’école, pour monter les cruches de lait, pour aller chercher du pain…
    Et aujourd’hui, quelques centimètres de neige et c’est la panique, ou presque.
    C eque je retiendrais de cet article bien illustré, c’est le mot SOLIDARITE. Car il est vrai que la neige amène avec son manteau blanc une atmosphère de légèreté, d’échanges de mots et de gestes bienveillants, de la bonne humeur…en tout cas à la campagne.
    Nous faudrait-il une étape enneigée pour retrouver notre coeur d’enfant et de fraternité ? Peut-être cela contribuerait-il à calmer certains épisodes de violence et de haine qui ont tendance à prendre beaucoup trop de place à mon sens ?
    Un Noël (restreint) mais blanc, ça peut être sympa ! A suivre.

  4. j’étais ce jour-là au deuxième mariage cité par Jean dans le commentaire. Il n’y avait plus d’électricité dans le restaurant, on a fini le repas et la nuit à la lumière des cierges de l’église que nous avait amené le curé Tournayre.
    Je suis rentrée à pied avec mon père le matin à 6 km du village sans aucune trace sur la route. Un mariage inoubliable !!!

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