Communiqué à la demande de Paulette Rostaind / audience du 9 mai – Tribunal correctionnel

 

« Réflexion sur le procès BUCAILLE/VALLON

 

J’ai mis plusieurs jours à écrire ces lignes car je ne voulais pas le faire sous le coup de la colère.

 

Cinq jours après,  ma conscience me dit toujours qu’il faut dénoncer les coups bas.

 

Mardi 9 mai j’avais accompagné avec une petite trentaine de personnes Emmanuelle Bucaille à Privas lors de son procès avec Mr Vallon.

De son côté Mr Vallon était entouré d’une quinzaine de personnes.

Rien de plus normal, on est en démocratie et chacun choisit ses amis.

 

Quelle n’a pas été ma stupeur au moment où le défenseur de Mr Vallon a cité deux témoignages voulant faire comprendre à l’audience qu’Emmanuelle Bucaille avait des comportements douteux.

 

Voici les 2 témoignages:

 

« Lors d’une réunion de conseil municipal Me Bucaille était dans un état d’ébriété »

« Au moment où Me Bucaille a appris le report du Procès, elle s’est roulée par terre»

 

Jugez vous même de ces deux faux témoignages et de la gravité que cela représente.

C’est innommable et cela relève d’une grande bassesse.

 

J’espère que les deux personnes lamastroises se reconnaîtront, qu’elles sachent que je n’ai plus envie de les rencontrer.

 

J’aurais peut-être des représailles ? Mais tant pis, il faut savoir ne pas toujours courber le dos et marcher la tête haute.

 

Souvenez-vous, mais vous n’étiez pas nées (ce qui explique peut-être cela),il y a plus de 70 ans, des lamastrois ont su relever la tête pendant la période dramatique de l’occupation nazi, alors qu’ils risquaient leur vie .

Vous allez dire que cela n’a rien à voir !

 

Mais si, l’honnêteté, la franchise, ça doit aussi se pratiquer à l’échelle de Lamastre, à plus fortes raisons lorsque l’on est élu et que l’on prétend représenter sa commune.

 

Paulette ROSTAIND fait le 14 mai 2017″

 

6 commentaires sur Communiqué à la demande de Paulette Rostaind / audience du 9 mai – Tribunal correctionnel

  1. Merci Mme Rostaind pour ce « communiqué ». Vous avez bien raison de témoigner. Je dirais quand même qu’il ne s’agit pas de « coups bas » comme vous le dites. C’est bien pire. Il n’y a pas de mots assez durs pour qualifier de telles attitudes: « ignominie »?, « indignité »? « saloperie »?…
    Quelle honte. Quelle tristesse.

    • l’Article 441-1 du Code Pénal indique
      « Constitue un faux toute altération frauduleuse de la vérité, de nature à causer un préjudice et accomplie par quelque moyen que ce soit, dans un écrit ou tout autre support d’expression de la pensée qui a pour objet ou qui peut avoir pour effet d’établir la preuve d’un droit ou d’un fait ayant des conséquences juridiques.
      Le faux et l’usage de faux sont punis de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ».

  2. le petit tyran local et ses nervis.. le nervi effectue les basses besognes selon les ordres de son chef..je n’avais pas imaginé autant de bassesse..c’est méprisable.

  3. je suis scandalisée, au début de chaque conseil municipal, Monsieur « le maire » fait-il souffler les conseillers municipaux pour savoir s’ils sont en état d’ébriété ? c’est une honte de vouloir détruire les gens qui ne rentrent pas dans le moule. Où va-t-on ?

  4. Depuis la loi du 15 juin 1982, qui a mis fin aux délits d’audience, l’avocat a notamment la liberté de dire tout haut ce que son client pense tout bas (enfin, pas toujours tout bas dans le cas de Monsieur Vallon). Le tribunal ayant quant à lui la faculté de faire rayer du compte-rendu d’audience tout propos qu’il estimerait injurieux, diffamatoire, etc.

    L’avocat de Monsieur Vallon a donc usé et abusé de ce droit. Peut-être manquait-il d’arguments valables, ce qui l’a amené à fouiller dans la boite à ragots de Monsieur Vallon. Il aurait sans doute mieux utilisé son temps en conseillant à son client de respecter les injonctions du Conseil Constitutionnel… Mais sans doute n’a-t-il pas été consulté…

    Quoi qu’il en soit, le tribunal a tranché. Rappelons, notamment pour l’édification du journaliste du DL ayant rendu compte de l’audience, que le délit de dénonciation calomnieuse est puni cinq ans d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende… Monsieur Vallon n’est donc pas lourdement condamné. Par ailleurs, un signalement, ça passe, cinq signalements, c’est qu’on veut faire des dégâts.

    Mais il est bel et bien condamné. Et avec l’affaire du premier tour, ses électeurs potentiels seraient bien avisés de soigneusement peser le pour et le contre avant de glisser dans l’urne un bulletin portant son nom.

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