Vers une restauration collective respectueuse des consommateurs et de l’environnement

chef cuisinier

 

Le 23 novembre 2016 l’Assemblée Nationale a adopté, à l’unanimité et dans le cadre du Projet de Loi égalité et citoyenneté  (Égal accès à une alimentation saine et de qualité pour les citoyens sur les territoires), l’amendement porté par Brigitte Allain, députée EELV de Dordogne.

 

Il en ressort que l’État, les collectivités territoriales et les établissements publics devront inclure dans la composition des repas servis dans les restaurants collectifs dont ils ont la charge un volume de :
–  40 % de produits avec identification de leur qualité et de leur origine ou sous mentions valorisantes, (…) de produits provenant d’approvisionnements en circuits courts ou répondant à des critères de développement durable, notamment leur saisonnalité ;

–  20 % de produits issus de l’agriculture biologique ou de surfaces agricoles en conversion.

 
Ces mesures s’appliqueront aux contrats conclus à compter du 1er janvier 2020 (marchés publics, contrats de concession), ce qui laisse du temps à l’adaptation.

 


Par ailleurs, les grandes entreprises devront insérer l’alimentation durable dans leur politique de Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE). Les établissements concernés sont  tous les lieux de restaurations, des cantines scolaires aux restaurants d’entreprises en passant par les maisons de retraite.
Cette adoption définitive intervient à la suite de nombreuses péripéties parlementaires et de l’opposition récurrente des sénateurs. C’est l’aboutissement d’une démarche appuyée par de nombreuses associations (parents d’élèves, environnementales, etc.) et par différentes pétitions. «C’est le travail de plusieurs mois qui est aujourd’hui inscrit dans la Loi. Cette mesure soutient l’alimentation de proximité et la transition écologique de l’agriculture. Manger, choisir la nourriture servie aux enfants, aux jeunes, aux malades, aux personnes résidant en EHPAD, est bien un choix responsable, politique et citoyen» commente Brigitte Allain.
En janvier 2016, un sondage de l’Ifop avait révélé l’adhésion sans appel des Français à l’introduction d’aliments issus de l’agriculture biologique en restauration collective, plus des trois quarts (76%). d’entre eux y étant favorables.

 

Des collectivités, des établissements, se sont d’ores et déjà engagés en faveur de l’amélioration de la qualité de l’alimentation collective.

En région Rhône-Alpes et en Ardèche:

 

– L’association Corabio , créée en 1994, représente les intérêts collectifs des agriculteurs biologiques auprès des pouvoirs publics et fédère des associations de promotion de l’agriculture biologique.
– Avec l’aide financière de la Région, des menus bio ont pu être proposés dans certains lycées du département à partir de 2006 comme le rappelle cet article de  l’Hebdo de l’Ardèche.

 

– On peut aussi trouver des informations sur ces questions sur le site Restauration21 qui propose des pistes de réflexion, promeut des initiatives, des réalisations.
– Créée en novembre 2001, l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique (Agence bio) est une plateforme nationale d’information et d’actions qui s’inscrit dans une dynamique de développement, de promotion et de structuration de l’agriculture biologique française.

Lors d’une récente conférence de presse, l’Agence a confirmé l’envol du secteur, avec une progression de 20% de croissance du marché bio en France entre les premiers semestres 2015 et 2016.

L’Agence bio estime que le marché bio devrait atteindre les 6,9 milliards d’euros fin 2016, soit un gain d’1 milliard d’euros en seulement 1 an.

 

Parallèlement, les circuits courts s’organisent.

– Des ressources et informations sont fournies par le réseau des Chambres d’agriculture : Développer des projets circuits courts.
– La Fédération des Centres d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural (CIVAM Ardèche), travaille depuis 2009 à développer l’approvisionnement local des restaurants et de la restauration collective. Elle regroupe plus d’une centaine d’agriculteurs, d’artisans et d’acteurs ruraux et souhaite favoriser : les rencontres producteurs consommateurs, les réseaux d’échanges inter-producteurs.

Dans un prochain article, nous vous ferons part de la situation sur Lamastre, en terme de restauration collective.
RAD

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